Maintien n Les secteurs de l'éducation nationale et de la santé publique sont marqués depuis plusieurs semaines par un bras de fer qui oppose leurs syndicats respectifs à leur tutelle. Certains syndicats de l'éducation ont décidé de reconduire leur mouvement de grève pour une durée de 3 jours, à partir du 22 février, estimant que le ministère de l'Education a «ignoré» leurs revendications socioprofessionnelles. Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) a décidé de maintenir sa grève après que la tutelle eut «ignoré les revendications soulevées lors de sa précédente grève». Le syndicat a également appelé au «boycott de la correction des devoirs et examens du deuxième trimestre de l'année scolaire». Dans une lettre adressée hier à la famille de l'éducation nationale, le département de Benbouzid a appelé les grévistes à la pondération et à la sagesse tout en rappelant tous les préjugés des mouvements de grèves successifs. Le ministère estime que ce mouvement est une grève «de trop», en soulignant ces retombées négatives sur les élèves des différents cycles d'éducation, particulièrement ceux préparant des examens pour la fin de l'année. «Au moment où les pouvoirs publics sont en voie de finaliser le dossier du régime indemnitaire du secteur de l'Education nationale, certains syndicats d'enseignants brandissent encore et de manière systématique des menaces de grève», est-il écrit dans cette lettre. Le ministère a rappelé que le gouvernement «s'est engagé, par un communiqué rendu public le 15 novembre 2009, à répondre favorablement aux revendications de revalorisation des salaires avec un effet rétroactif applicable à partir de janvier 2008». Le ministère a estimé que «brandir des menaces de grève desservira inévitablement la cause des enseignants». Il a rappelé, par ailleurs, «les dégâts» occasionnés par la grève de 3 semaines lancée le 8 novembre 2009, ayant «affecté» le programme pédagogique, notamment celui des classes d'examen». Les praticiens de la santé publique ont décidé, de leur côté, de poursuivre leur mouvement de grève ouverte jusqu'à satisfaction de leurs revendications. «Nous vous annonçons le maintien de notre mouvement de grève ouverte», a déclaré hier le président de la région centre du Syndicat national des praticiens de la santé publique. De son côté, le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique, s'est dit «outré» par la fin de non-recevoir du ministère de la Santé à leur mouvement de protestation insistant sur la nécessité d'ouvrir un dialogue serein devant se dérouler en présence des représentants de l'Inspection du travail et de la Fonction publique».