Constat n Rien ne va plus au niveau des secteurs de l'éducation nationale et de la santé publique, où les débrayages des travailleurs se multiplient. Depuis des mois, il ne se passe pas une semaine sans qu'on parle d'un mouvement de grève dans un de ces secteurs d'activité en Algérie. La grogne des travailleurs s'entend de plus en plus et de nombreux secteurs sont paralysés périodiquement. Leurs revendications tournent généralement autour de l'augmentation des salaires, les régimes indemnitaires, la retraite anticipée et les statuts particuliers. Alors que les syndicats se relaient dans l'observation de ces mouvements de protestation, les pouvoirs publics semblent sourds à ces appels et continuent d'ignorer les revendications légitimes des travailleurs. La rencontre entre le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) et le ministère de l'Education nationale, tenue récemment, «n'a pas abouti à des résultats concrets», a estimé, hier, à Alger, le secrétaire général du syndicat. De leur côté, les praticiens de la santé publique ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève «ouverte» jusqu'à satisfaction de leurs doléances notamment celles relatives à l'augmentation des salaires, ont annoncé, hier, les syndicalistes du secteur de la Santé. Ils ont ainsi décidé d'aller plus loin dans leur mouvement de protestation en annonçant l'organisation, le mercredi 3 février, d'une marche ayant pour point de départ le CHU Mustapha-Pacha. «Nous sommes prêts à assumer les conséquences d'une telle décision. C'est le seul moyen à notre disposition pour faire entendre nos voix», ont souligné les présidents du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp) et du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), Mohamed Youcefi et Lyes Merabet, lors d'un point de presse hebdomadaire. Cette marche sera suivie par d'autres rassemblements les mercredis suivants, ont-ils soutenu, réitérant toutefois leur «disponibilité à revenir à la table des négociations», mais rejetant en même temps «catégoriquement» les décisions de la tutelle. Ainsi deux secteurs vitaux connaissent un profond malaise qui dure et perdure. Les bras de fer engagés dans l'éducation et la santé par leurs syndicats respectifs avec leurs tutelles se sont soldés par un échec de toute forme de dialogue. Jusqu'à quand ?