Evénement n La ville de Tamanrasset accueillera à partir d'aujourd'hui, et ce, jusqu'au 20 février, la première édition de ce Festival. Selon les organisateurs, cette manifestation internationale dédiée aux arts de l'Ahaggar promet d'être grandiose. Tamanrasset va être, pendant près d'une semaine, le théâtre de représentations folkloriques, d'expressions artistiques et de performances musicales. Côté musique, plusieurs soirées seront animées par des artistes tels que les Maliens Oumou Sangaré et Samba Touré ou encore le groupe nigérien Sôgha… D'autres chanteurs et troupes viendront égayer ce séjour, notamment Mesbahi de Djanet, Baddy Lala de Tamanrasset, ainsi que d'autres artistes venus de Béni Abbès, de Tindouf et aussi d'autres villes du pays et de régions d'Afrique. La scène sera éclectique, riche en sonorités et ouverte à tous, une scène colorée, dévoilant, six jours durant, la diversité et la beauté de la musique saharienne. Cette musique doit être considérée comme un patrimoine immatériel inestimable, d'où d'ailleurs la nécessité de l'entretenir et de le fructifier. C'est un trésor inépuisable, un héritage universel, celui de l'humanité. Il est également prévu lors de ce festival un cycle de conférences dédié aux arts de la région, à la littérature, à la poésie, au mode de vie des Sahariens. A noter que ce festival, qui est initié par l'Office national du parc de l'Ahaggar, a pour objectif, selon les organisateurs, de revaloriser le patrimoine oral de l'Ahaggar. Cette revitalisation se fera aussi à travers l'organisation de qaâdate et de hadrate. A noter aussi qu'un concours de contes complétera le tableau : il s'agit en fait d'un moyen de collecter les histoires et légendes de la région et d'ailleurs pour préserver ce contenu patrimonial car il renvoie à la mémoire collective. Le cinéma n'est pas en reste puisqu'il sera aussi présent grâce à des projections en plein air tout comme l'artisanat considéré comme le point fort de la région. Sont également prévues des représentations théâtrales. Par ailleurs, le personnage exceptionnel de Tin Hinan, personnage à la fois mythique et historique, sera revisité à travers un colloque qui va célébrer la mémoire de ce personnage ainsi que le rôle qu'il continue à jouer, la mythique Tin Hinan, dans l'inconscient collectif des Touareg. Cependant, l'un des volets importants de la manifestation sera constitué par le «village d'ateliers» qui sera établi à Abalessa, une commune distante de quelque 120 km du chef-lieu de wilaya de Tamanrasset et connue pour abriter le célèbre monument de la reine targuie Tin Hinan. Le village d'Abalessa sera consacré à des activités diverses et variées dont des ateliers en bronze, en cuir, en argent et de multimédia. Il sera aussi le théâtre de soirées dédiées aux contes et musiques africaines animées par un griot (conteur africain). l Pour rappel, l'édition originelle du festival d'Abalessa s'est tenue durant quelques années sous forme de rencontres placées sous l'égide du ministère de la Culture et de la wilaya de Tamanrasset, mais suite à la demande des élus locaux d'Abalessa, ces rencontres ont été promues au rang de festival annuel institutionnalisé par le ministère de la Culture, avec pour objectif de faire la promotion du patrimoine culturel immatériel des nomades touareg et de constituer un lieu de rencontre entre ces nomades et les chercheurs.