Mesure Le centre national de l'élite sportive Ghermoul d?Alger, sérieusement endommagé par le séisme du 21 mai dernier, n'est pas près de rouvrir ses portes en l?absence de garanties formelles sur l?aspect sécuritaire. «En l'absence d'une étude sur la vulnérabilité de cet édifice, je me refuse d'ouvrir à toute exploitation les infrastructures du centre, sachant qu'il peut y avoir des risques», a déclaré à l'APS Messaoud Oumedjkane, directeur général du centre. Ce responsable estime que «l'effort de reconstruire l'édifice et de le rendre opérationnel existe bel et bien», expliquant qu'il faut être cependant, patient. M. Oumedjkane a révélé à l?APS que cette infrastructure sportive, touchée de plein fouet par la catastrophe, bénéficiera toutefois d?une indemnisation de 143 millions de dinars au titre de la police d'assurance. «Ce qui est sûr, c'est que la volonté de reconstruire le centre existe toujours», a souligné M. Oumedjkane, qui précise que cette opération nécessite des moyens et une mobilisation de toutes les parties concernées. La même source indique qu?au lendemain du séisme, les pouvoirs publics ont institué des commissions d'enquête pour déterminer les raisons de l'effondrement des compartiments du centre de Ghermoul, construit en 1926 et restauré de 1999 à 2001. Les deux commissions d'enquête ont étudié les documents qui ont servi aux travaux d'étude et de réhabilitation du centre avant de rendre leurs conclusions finales. «Les travaux d'investigation effectués notamment sur les déblais et les prélèvements sur l'acier et le béton utilisés pour la restauration ont révélé, selon les ingénieurs, que la construction est dans un état de vétusté avancé et qu?il n'y a eu aucune erreur humaine», a indiqué M. Oumedjkane. Selon le même responsable, les différents bilans ont démontré que le bâtiment B, le plus touché par la secousse, est situé dans l'axe transversal, face à l'angle de choc du séisme. Il était bâti sur pilotis. L'autre bâtiment (A) et le siège du centre, qui ont connu aussi des dégâts considérables, sont situés dans l'axe longitudinal de la zone de choc. «Le CTC nous a avertis dans une correspondance que le bâtiment A, dans son état actuel, présente des risques d'effondrement certains», a affirmé le directeur.