Procédé n Le microzonage sismique du nord de l?Algérie est l?étape cruciale pour gérer les dégâts matériels et les pertes humaines lors des catastrophes. Depuis le séisme de Boumerdès de mai 2003, beaucoup d?encre a coulé sur la prévention des catastrophes naturelles, l?état de la recherche en sismologie et les normes de construction antisismique. Ces trois aspects ont présenté des lacunes qu?il fallait, deux ans plus tard, justifier par un état des lieux. Aujourd?hui, l?Algérie tente d?avancer en prenant un certain nombre de mesures : la création du Centre national de recherche en génie parasismique, la réhabilitation des chercheurs sismologues et le renforcement du partenariat avec des pays leaders en la matière tels que le Japon et les Etats-Unis. Le microzonage sismique du nord de l?Algérie est l?étape cruciale pour gérer les dégâts matériels et les pertes humaines lors des catastrophes. La mobilisation des chercheurs à ce niveau est devenue opérationnelle avec une vingtaine de chercheurs permanents de différents profils qui travaillent sur terrain. La création d?un comité de pilotage interministériel et la coordination avec les autres services (Protection civile, hôpitaux, Dgsn) ont également été mises en place. Mais beaucoup reste à faire dans les prévisions des catastrophes naturelles dont le séisme n?est qu?un aspect. La menace des failles actives au niveau du littoral algérois est à prendre au sérieux et ne doit laisser aucun répit aux différents services concernés directement. Le plus important est de réduire les risques sismiques. C'est pourquoi, une équipe de 15 chercheurs algériens et étrangers est en train de finaliser l?étude portant sur les séismes en Algérie. Des conclusions et des recommandations sont attendues pour être appliquées avec la plus ferme rigueur. L?Algérie n?a pas le choix. Les pouvoirs publics sont plus que jamais interpellés pour prendre toutes les dispositions sécuritaires et sanitaires en toute urgence afin d?éviter que le drame de Boumerdès ne se répète ainsi que ses incohérences. En tout état de cause, les Algériens sont condamnés à suivre l?évolution des tremblements de terre et à s?habituer aux risques sismiques.