L'IFAB (Board de la Fédération internationale de football) a maintenu le suspense concernant certaines questions liées aux lois du jeu notamment en ce qui est des feintes des tireurs de penalties. Pour rappel, à l'occasion du match des demi-finales de la CAN 2010 opposant l'Algérie à l'Egypte, l'arbitre de la rencontre, le très contesté Coffi Codjia, avait accordé un penalty aux Egyptiens six minutes avant la fin de la première mi-temps. Le joueur Hosni Abderabou l'exécute et inscrit le premier but. C'était le tournant de la rencontre. Mais, ce but a été fortement contesté par l'équipe algérienne. Et pour cause, avant de tirer, Abderabou avait marqué un temps d'arrêt. Le gardien Chaouchi s'est fait piéger. C'est ce qu'on appelle dans le jargon footballistique une «paradinha», un mot emprunté au portugais qui signifie «petit arrêt» et utilisé, dans un premier temps, au Brésil. Si cette méthode est fortement usitée au pays de Pelé, il n'en demeure pas moins qu'elle est interdite dans certains pays comme la France. Pour plus d'un, il est difficile de se prononcer sur la validité ou non d'un tir au but dans ce cas car les textes de la FIFA sont ambigus. La loi signifie seulement que le joueur ne doit pas se comporter de «manière antisportive». Donc, c'est à l'arbitre d'en décider. Et ce jour-là, Codjia avait estimé que le but face à l'Algérie était valable. C'est depuis cette rencontre que la polémique a été relancée au niveau de certains cercles. Le journal français l'Equipe a d'ailleurs consacré un article à ce penalty d'Abderabou. Plusieurs joueurs, des gardiens de but surtout, contestent cette manière de faire qui, selon eux, ne leur laisse aucune chance d'intercepter le ballon. Donc, lors de cette réunion, l'IFAB, l'instance de la FIFA chargé de veiller aux respects des lois du jeu, ne s'est pas encore prononcée. Elle va trancher, selon le communiqué final, les 17 et 18 mai lors d'une réunion spéciale. D'autres questions étaient aussi à l'ordre du jour. La seule décision prise est relative au refus par l'IFAB d'intégrer les technologies d'assistance vidéo à l'arbitrage aux règlements des lois du jeu. A. A.