Etude n La Ligue algérienne anti-rhumatismale (Laar) a organisé, hier, une journée de formation continue à L'EHS de Ben Aknoun sur les pathologies rhumatismales les plus fréquentes, notamment le mal de dos. Cette pathologie, considérée comme la maladie du siècle, touche toutes les catégories de personnes (hommes, femmes, enfants et sujets âgés). Elle est en augmentation ces dernières années. «Un malade sur cinq souffre de cette pathologie», a indiqué le Pr S. Abtroun, lors d'une présentation portant sur le plan thérapeutique et la prise en charge de cette maladie. Selon cette intervenante, cette maladie peut se manifester d'une manière brutale ou par une douleur constante suite à des mouvements inadaptés. «Le plus souvent, il s'agit d'une douleur d'origine mécanique, généralement bénigne, résultant d'une atteinte de l'une des constituantes de la colonne vertébrale comme l'os, le disque ou les articulations», explique-t-elle en précisant que tous ces éléments peuvent se détériorer et devenir douloureux en irritant les racines des nerfs. Evoquant, par ailleurs, les facteurs de risque de cette maladie, la conférencière a énuméré un certain nombre d'éléments qui peuvent constituer la source de ce problème de santé publique. Il s'agit, entres autres, d'un effort physique inadapté, un faux pas (tomber d'un trottoir), une musculation insuffisante qui maintient mal la colonne vertébrale et l'obésité «qui n'arrange pas les choses». La spécialiste a exposé aux médecins généralistes les dernières évolutions effectuées dans le traitement de cette pathologie en termes d'examens neurologiques et les techniques d'imagerie. A titre d'exemple, le Pr Abtroun s'est étalé sur l'interrogatoire du malade permettant de récolter un maximum de données avant de commencer à faire le diagnostic à l'aide d'appareils médicaux. En effet, c'est tout un plan thérapeutique «efficace» qu'on doit suivre, «On demande au malade de situer où il ressent la douleur, à quel rythme, ce qu'il ressent lorsqu'il change de position dans le lit, lorsqu'il ramasse un objet…». Dans un autre chapitre, l'intervenante a souligné que le risque de fracture doit être décelé précocement pour permettre au malade d'apprendre à vivre avec la maladie, notamment en termes, estime-t-elle, d'hygiène. «Il y a une hygiène de vie à suivre lorsqu'on a un mal au dos. Il faut le déceler précocement et apprendre aux malades à gérer leur maladie», préconise-t-elle. A noter, enfin, que d'autres thèmes sur d'autres pathologies rhumatismales, plus ou moins fréquentes, ont fait également l'objet de formations lors de cette journée d'étude. Il s'agit de la prise en charge de «l'ostéoporose», «la polyarthrite rhumatoïde», «la spondylarthrite», «les antalgies» et le «Syndrome de Raynaud». Des sujets traités respectivement par les professeurs C. Dahou, A. Ladjouze, W. Mammeri, S. Lefkir, et N. Brahimi. Ces professeurs ont expliqué les préoccupations des médecins généralistes lors des débats qui ont été instructifs et passionnants.