Accusé de rudoyer ses collaborateurs à Downing Street, le Premier ministre britannique Gordon Brown s'est retrouvé, hier, lundi, au cœur d'une virulente polémique dont il se serait bien passé, au moment où il tente de redorer son image avant les prochaines élections législatives. L'affaire a éclaté après la publication dimanche dans l'hebdomadaire The Observer, des bonnes feuilles du dernier livre d'un de ses commentateurs politiques vedettes. Le journaliste raconte que le chef du gouvernement peut avoir des coups de sang violents lorsqu'il est contrarié : coups de poing ou de stylo contre le siège d'une voiture officielle, collaborateur saisi par le col, secrétaire délogée de son siège manu militari parce qu'elle ne tapait pas assez vite à son goût, jurons.... Le ministre du Commerce espérait, dimanche, étouffer le scandale dans l'œuf en reconnaissant que M. Brown était passionné et exigeant, mais surtout envers lui-même. Peu après ces démentis, la fondatrice d'une association d'aide aux victimes d'intimidations relançait la polémique en affirmant que plusieurs employés de Downing Street avaient appelé son service d'assistance téléphonique après avoir subi la colère du Premier ministre.