Résumé de la 3e partie n Mais avant de terminer l'ascension de la cheminée pour découvrir le monde, la bergère demande au ramoneur de revenir au point de départ... Tout y était bien tranquille : ils mirent la tête dehors pour voir. Hélas ! Le vieux Chinois gisait au milieu du plancher. Il était tombé en bas de la console en voulant les poursuivre, et il s'était brisé en trois morceaux. Tout le dos s'était détaché du reste du corps, et la tête avait roulé dans un coin. Le Grand-général-commandant-en-chef-Jambe-de-Bouc conservait toujours la même position et réfléchissait. «C'est terrible, dit la petite bergère, le vieux grand-père s'est brisé, et c'est nous qui en sommes la cause ! Oh ! Je ne survivrai jamais à ce malheur !» Et elle tordait ses petites mains. «On pourra encore le recoller, dit le ramoneur ; oui, on pourra le recoller. Allons, ne te désole pas ; si on lui recolle le dos et qu'on lui mette une bonne attache à la nuque, il deviendra aussi solide que s'il était tout neuf, et pourra encore nous dire une foule de choses désagréables. — Tu crois ?», dit-elle. Et ils remontèrent sur la console où ils avaient été placés de tout temps. «Voilà où nous en sommes arrivés, dit le ramoneur ; nous aurions pu nous épargner toute cette peine. — Oh ! Si seulement notre vieux grand-père était recollé ! dit la bergère. Est-ce que ça coûte bien cher ?» Et le grand-père fut recollé. On lui mit aussi une bonne attache dans le cou, et il devint comme neuf. Seulement il ne pouvait plus hocher la tête. «Vous faites bien le fier, depuis que vous avez été cassé, lui dit le Grand-général-commandant-en-chef-Jambe-de-Bouc. Il me semble que vous n'avez aucune raison de vous tenir si roide ; enfin, voulez-vous me donner la main, oui ou non ?» Le ramoneur et la petite bergère jetèrent sur le vieux Chinois un regard attendrissant : ils redoutaient qu'il ne se mît à hocher la tête ; mais il ne le pouvait pas, et il aurait eu honte de raconter qu'il avait une attache dans le cou. Grâce à cette infirmité, les deux jeunes gens de porcelaine restèrent ensemble ; ils bénirent l'attache du grand-père, et ils s'aimèrent jusqu'au jour fatal où ils furent eux-mêmes brisés.