La participation de l'Equipe nationale de football à la coupe du monde-2010 constitue un sérieux obstacle pour le rattrapage des cours. Dès la qualification des Verts à cette compétition, qui débutera, rappelons-le, le 11 juin et s'étalera jusqu'au 11 juillet prochain, l'éventualité de prolonger l'année scolaire jusqu'au 4 juillet a semblé une mission irréalisable. Le ministère de l'Education nationale a, d'ailleurs, décidé d'avancer la date des examens de fin de cycle, notamment le baccalauréat, à la première semaine du mois de juin afin de permettre aux élèves de suivre les rencontres des fennecs. Une décision tout à fait logique au vu de la grande passion suscitée par cette équipe et l'attachement inconditionnel des Algériens à leur représentant en cette compétition mondiale. En outre, cinq semaines ont été déjà «perdues» en raison des grèves. Si on y ajoute les cinq semaines du mondial-2010, l'exercice pédagogique sera, alors, réduit à seulement 25 semaines. Les examens du baccalauréat étaient prévus initialement, selon la directive du ministère de l'Education nationale émise avant le début de l'année scolaire en cours, du 13 au 17 juin 2010, le brevet d'enseignement moyen (BEM) du 20 au 22 juin 2010 et les examens du cycle primaire étaient prévus le 9 juin 2010 pour la première session et le 29 juin 2010 pour la deuxième session. Voilà que le Mondial a chamboulé complètement le programme. Et si les syndicats décident de procéder à d'autres mouvements de débrayage, l'année scolaire 2009-2010 sera encore réduite. Une chose est, donc, certaine : le rattrapage des cours est impossible. Et si les responsables du secteur tiennent à cette option, ce ne sera qu'une pression insupportable pour les élèves et cela conduira, sans nul doute, à de graves lacunes dans l'assimilation des cours. Seule une concertation sereine entre le ministère et les syndicats autonomes est à même de sauver l'année scolaire «sérieusement fissurée».