Partenariat n Les opérateurs économiques serbes veulent investir en Algérie dans l'hydraulique, le bâtiment et la santé. Le potentiel de commerce extérieur entre l'Algérie et la Serbie demeure très limité, voire nul, a reconnu hier, mercredi, le président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci), Brahim Bendjaber. Les échanges commerciaux entre les deux pays s'élèvent à 20 millions de dollars en moyenne annuelle avec une balance commerciale en défaveur de l'Algérie qui n'a pu exporter que pour 92 907 dollars en 2008, représentant, en large partie, des produits pétroliers ainsi que quelques échantillons de demi-produits et des biens d'équipements agricoles. En 2009, les exportations algériennes vers ce pays étaient nulles, selon des données avancées par M. Bendjaber d'où l'intérêt de la mission économique serbe à Alger. S'exprimant à l'ouverture d'un forum d'affaires algéro-serbe, le vice-Premier ministre et ministre de l'Economie et du Développement régional de Serbie a fait part de l'intérêt des opérateurs économiques de son pays pour les opportunités d'investissements offertes par l'Algérie. Il s'agit particulièrement des secteurs comme l'hydraulique, le bâtiment et l'habitat, les installations électriques, l'industrie pharmaceutique, ainsi que la construction navale. Ces segments représentent «un important potentiel de savoir-faire et de valeur ajoutée que les investisseurs serbes pourraient ajouter, d'autant plus que l'Algérie s'apprête à lancer un nouveau plan d'investissement plus ambitieux pour les cinq prochaines années», a dit Mladan Dinkic . Hamid Temmar a, de son côté, souligné le nouveau déploiement du secteur industriel en Algérie en vue de contribuer au développement de certaines filières stratégiques, à l'image des industries pétrochimiques et pharmaceutiques ainsi que l'automobile. Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements a invité les sociétés serbes à prendre part à l'exécution de ces programmes qui comprennent, entre autres, d'importants projets hydrauliques, routiers, ferroviaires ainsi que dans le domaine de l'habitat. S'agissant de la demande serbe de régler le problème de garanties bancaires, le ministre a assuré que cette contrainte sera bientôt levée par la signature d'un accord bilatéral sur ce volet. La coopération algéro-serbe dans le domaine médical et pharmaceutique a été, elle aussi, au rendez-vous à la faveur de cette visite. Les deux parties ont souligné la nécessité de développer la coopération technique en matière de soins spécialisés et le partenariat dans le domaine de la pharmacie. Le dossier de projet d'accord relatif aux conditions d'emploi de médecins spécialistes serbes, assurant à la fois les soins et la formation en Algérie, a été abordé par les deux parties qui ont mis en exergue l'importance de sa finalisation rapide. Le développement d'un partenariat «effectif» dans le domaine du médicament et de l'industrie pharmaceutique, y compris en termes d'investissements en Algérie, a constitué un volet «important» de ces entretiens.