Un protocole d'accord portant sur la coopération a été signé, hier, entre la Fédération algérienne du patronat (CAP), représentée par Mme Hassaf Sara, premier vice-président de la CAP, et la délégation d'hommes d'affaires serbes, représenté par M. Zoran Malic du ministère de l'Economie et de Développement régional serbe avec la présence des représentants d'une dizaine d'entreprise. Le protocole d'accord a été signé à l'issue d'une réunion de travail qui a regroupé les deux parties à l'initiative de la CAP, en son siège au niveau de l'hôtel Aurassi à Alger. La délégation serbe a présenté les différents indices socio-économiques au patronat algérien. La CAP a affiché son souhait d'établir des accords solides, durables et un partenariat actif. Dans une conférence de presse organisée à cette occasion, le représentant du ministère de l'Economie et de Développement régional serbe, M. Zora Malic, a indiqué que cette visite en Algérie s'inscrit dans l'objectif de renforcer les relations futures entre l'Algérie et la République Serbe dans les domaines politique et économique. Rappelons que sur le plan politique les relations datent de 1944 avant la 2e Guerre mondiale et après la Guerre de libération nationale. Concernant le volet économique, il est utile de noter que la Serbie est présente en Algérie avec uniquement trois entreprises, dont deux spécialisées dans l'hydraulique et la troisième dans le médicament. Dans ce cadre, le ministre serbe a souligné le cas de l'entreprise Technica qui est en train de construire 2 barrages avec un chiffre d'affaires de 60 millions d'euros. Pour ce qui est du domaine pharmaceutique, il a indiqué que l'entreprise serbe est actuellement sur le point de décrocher de nouveaux contrats et vient d'ouvrir un bureau de liaison pour réaliser un plan de programmes ajoutant que la société fabro-corporation, connue en Algérie dans les camions, a l'intention de retourner en Algérie, notamment dans les domaines de la protection sismique, l'agroalimentaire et compte renouveler la coopération et transmettre "une bonne expérience à l'Algérie". Concernant le programme de la visite de deux jours de la délégation d'hommes d'affaires serbes, plusieurs rencontres sont inscrites, notamment avec les ministres des Ressources en eau, des Affaires étrangères, de l'Agriculture, des Finances et probablement les représentants du ministère de la Santé et celui de l'Habitat. D'ailleurs, une rencontre a eu lieu samedi avec le ministère de l'Agriculture et un projet de contrat de coopération portant sur la définition des différents genres de coopération, notamment la formation, les échanges, placement des produits de semences serbes et l'agro-mécanisation a été présenté par le représentant du ministère de l'Agriculture serbe. A noter que la Serbie a exporté pour 100 millions d'euros de produits agricoles vers l'Algérie. Notant l'absence d'investissements serbes en Algérie, M. Zoran a annoncé la tenue de la réunion de la commission mixte algéro-serbe à Belgrad au mois d'avril prochain, pour préparer les accords portant sur la protection des investissements et la suppression de la double imposition fiscale. Par ailleurs, le responsable serbe a invité les hommes d'affaires serbes à découvrir le marché serbe et prendre part aux investissements et également au processus de privatisation, affirmant que son pays souhaite augmenter ses importations de l'Algérie, en poisson, olives, dates, pétrole, ainsi que des produits importés d'autres pays. Soulignant l'existence de la concurrence dans le marché algérien, surtout avec la présence de la Chine, ce qui rend les choses pas faciles pour les Serbes, il a affirmé que son pays est au courant des grands projets lancés dans le cadre du programme de développement et souhaite participer en partie à sa mise en œuvre. Dans ce cadre, il a cité l'intérêt que portent les entreprises serbes aux domaines de l'agriculture, la construction, pharmaceutique, l'agro-mécanisation. Le responsable serbe a noté que les échanges entre l'Algérie et la Serbie restent très modestes, puisque les importations serbes de l'Algérie n'ont pas dépassé les trois dernières années 6 à 9 millions de dinars serbes qui a la même valeur que le dinar algérien, alors que ses importations atteindront 7,5 millions d'euros cette année.