L'Espagne a annoncé, hier, mercredi, avoir désactivé le plus vaste réseau mondial d'ordinateurs piratés, avec plus de 13 millions de machines contrôlées à l'insu de leurs propriétaires par trois Espagnols qui ont été arrêtés. «Il s'agit du plus important réseau d'ordinateurs - esclaves - jamais découvert», a souligné le chef d'une unité spécialisée dans la criminalité technologique de la garde civile. Ces ordinateurs pouvaient être contrôlés ou manipulés à distance après avoir été affectés par un programme spécial, pour ensuite envoyer des courriers indésirables à d'autres ordinateurs, réaliser des cyber-attaques ou encore fournir aux délinquants les données bancaires de leurs propriétaires. Le chef de ce réseau, un Espagnol de 31 ans résidant au Pays basque, disposait sur son ordinateur des données personnelles de plus de 800 000 victimes. Il s'agissait, notamment, de coordonnées bancaires électroniques et de codes d'accès personnels. Les millions d'ordinateurs piratés, répartis dans plus de 190 pays, étaient des ordinateurs de particuliers, d'entreprises privées ou d'organismes publics.