Résumé de la 7e partie n C'est la désolation, après le séisme qui a frappé la ville. L'appartement de Mourad est bien touché. Sa famille doit passer la nuit dehors. On a mis les femmes et les enfants dans les voitures et les hommes se sont rassemblés devant les immeubles. Le bruit a couru que des pilleurs se sont manifestés et on craint qu'ils s'introduisent dans les maisons. Dans la voiture d'un voisin, Sadjia et Meriem essayent de dormir. Il y a, avec elle, une autre voisine et ses deux enfants qui, eux, dorment à poings fermés. Tarik, lui, a préféré être avec son père. Il est trop jeune pour veiller, mais il ne veut pas laisser son père seul. Il sait qu'il traverse une mauvaise passe et que ce séisme a dû le bouleverser. — maman, tu dors ? — non… — j'ai peur… — il n'y a pas de raison… Dehors, il ne nous arrivera rien… — mais on ne va pas rester longtemps dehors ! Sadjia ne répond pas. — maman… — oui ? — nous n'allons pas rester tout le temps dehors ? — je ne pense pas ! — mais tu as dis que les murs sont tous fissurés. Ce qui veut dire qu'ils risquent de s'écrouler. Dis, notre immeuble risque de s'écrouler ? — non, non… — et moi je pense qu'on ne retournera pas chez nous ! Et elle éclate en larmes. La voisine se réveille. — que se passe-t-il ? Elle entend les sanglots de la fillette. — pourquoi pleure-t-elle ? — elle a peur de ne plus pouvoir retourner à la maison… — ma pauvre petite, estime-toi heureuse d'être vivante et d'avoir tes parents avec toi. Il paraît qu'il y a des dizaines de victimes. Brusquement, la voiture est soulevée par une secousse. La terre s'est remise à trembler. — maman ! crie Meriem. Sadjia la serre contre elle. On entend un bruit sourd, comme si quelque chose s'écroulait. — notre bâtiment ! s'écrie la voisine ! Une partie vient de s'effondrer et un nuage de poussière sort des gravats. Sadjia est comme sidérée par le spectacle. — mon dieu ! Puis elle se rappelle que son mari et son fils, avec d'autres hommes, montent la garde devant l'immeuble. — mon Dieu, mon mari, mon fils ! ils sont là-bas ! — mon mari et mes fils aussi ! Elles ouvrent les portières et se précipitent dehors. (à suivre...)