Feuilleton n Le métro d'Alger n'a pas été livré en 2009 finalement. Le ministère des Transports a fixé une nouvelle échéance pour sa mise en service. Le projet de ce nouveau moyen de transport que les Algériens désespèrent presque de pouvoir enfin emprunter, date des années 1970. Mais il a été officiellement lancé en 1982. Les études techniques étaient fin prêtes en 1985 mais les travaux de réalisation ont été ralentis à partir de 1986 par la chute des prix du pétrole qui s'est répercutée négativement sur le financement du projet. En 1990, 3,5 kilomètres de tunnels et 6 stations et bâtiments constituant le complexe des ateliers de maintenance de Bachdjerrah ont été réalisés avant que le chantier ne soit suspendu à nouveau. Il a fallu attendre 2003 pour le voir relancé une nouvelle fois avec la signature d'un contrat de réalisation d'un tronçon de 4,1 kilomètres entre El-Hamma et Haï El-Badr avec le groupement algéro-allemand Gamma dans un délai de 40 mois. 3 ans plus tard, un autre contrat sera signé avec un groupement franco-espagnol constitué de Siemens, Vinci Construction Grands projets et CAF. En 2007, les travaux de génie civil relatifs au forage et à la pose des rails ont été achevés. Le chantier devait être livré en novembre de la même année. Mais des difficultés liées à la nature du sol d'Alger, «très difficile à creuser», et à sa topographie «irrégulière», ont retardé cette échéance. C'est en 2009 que le gros des travaux a été achevé finalement. Pour autant, le projet n'a pas été réceptionné comme promis par le ministère des Transports. «On est au stade des dernières retouches», a indiqué, en septembre dernier, Ammar Tou lors d'une visite effectuée au chantier. A la question de savoir si les travaux allaient être achevés avant 2010, le ministre avait répondu : «Incha'Allah.» La ligne 1 du métro d'Alger devra desservir dans un premier temps 6 communes de la capitale à travers une dizaine de stations, à savoir la Grande-Poste, Khelifa-Boukhalfa, 1er-Mai, Aïssat-Idir, El-Hamma, le Jardin d'Essai, les Fusillés, Amirouche, Mer-et-Soleil et Haï El-Badr, le tout sur une distance de 9,5 kilomètres. Il y a lieu de préciser que toutes les stations seront souterraines, à l'exception de celle de Haï El-Badr. Dès sa mise en service, le métro devra transporter 21 000 voyageurs par heure et par sens. Il sera ouvert tous les jours de la semaine de 5 heures à 23 heures.