C'est ce qu'a annoncé, hier, M. Belaïz, qui a rappelé que la justice britannique avait accepté, en juin dernier, d'extrader Abdelmoumène Rafik Khelifa et de le remettre aux autorités judiciaires algériennes, mais le ministre britannique de l'Intérieur avait demandé un délai à trois reprises. «La décision qui sera prononcée le 31 mars, pourrait être la dernière», a indiqué, hier, le ministre de la Justice. M. Belaïz a précisé que le ministre britannique de l'Intérieur avait demandé un délai à trois reprises. La justice britannique avait accepté d'extrader Abdelmoumène Rafik Khelifa et de le remettre aux autorités judiciaires algériennes lors de la séance tenue le 25 juin dernier au tribunal de Westminster à Londres. A l'issue de cette décision, le juge Timothy Workman avait estimé que l'extradition de Khelifa ne contrevenait pas à la Convention internationale des droits de l'homme. Dans un communiqué publié à l'issue de cette décision, le ministère de la Justice a indiqué que la décision d'extradition a été prise suite à une série de procédures qui ont abouti à l'annonce de l'acceptation de la demande algérienne en la forme et à l'examen ensuite de l'objet de la demande, la vérification des pièces à conviction, en s'assurant que les conditions qui garantissent un jugement équitable du concerné devant les tribunaux algériens sont réunies, et ce, au cours de nombreuses séances d'audition des témoins, d'experts et des plaidoiries des avocats. La demande algérienne pour l'extradition de Khelifa est basée sur des documents relatifs à la falsification de l'hypothèque de la villa familiale et d'un local commercial jusqu'à la constitution du groupe Khalifa. Parmi les autres chefs d'inculpation retenus contre Khelifa figurent également les cas de vols survenus au niveau des différentes agences d'El Khalifa Bank sur ordre de l'accusé lui-même, la gestion anarchique et la négligence ayant marqué les transferts de devises sous le couvert de diverses transactions qui étaient en réalité, selon la liste des chefs d'accusation, des détournements organisés. Abdelmoumène Rafik Khelifa a été jugé par le tribunal criminel de Blida et condamné par contumace à la perpétuité pour plusieurs crimes en relation avec la gestion d'El Khalifa Bank. Il s'était réfugié au Royaume-Uni en 2003 et avait été arrêté le 27 mars 2007 sur le territoire britannique dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen délivré par le tribunal de grande instance de Nanterre, près de Paris.