Une experte onusienne des droits de l'homme a critiqué, hier, la Coupe du monde de football et les jeux Olympiques, accusant ces grands rendez-vous sportifs d'expulser des milliers de personnes de leurs maisons afin d'«embellir» les villes qui les accueillent. «J'appelle la FIFA à s'ouvrir, à être plus transparente», a déclaré Raquel Rolnik, qui s'est, par ailleurs, félicitée de ce que le Comité olympique international (CIO) se soit récemment engagé à prendre en compte le logement pour l'examen des candidatures de pays à l'organisation des Jeux de 2016. La FIFA qui n'a jamais répondu à ses demandes de renseignement depuis 2005, a, en revanche, accusé Mme Rolnik, rapporteur spécial des Nations unies sur le logement convenable. Après de grands évènements sportifs, «la majorité de la nouvelle offre immobilière va rarement à ceux qui en ont le plus besoin», a-t-elle avancé. Elle a néanmoins salué les effets bénéfiques des jeux Olympiques, dont les programmes de construction comprenaient parfois des logements sociaux, notamment à Athènes et Moscou. Mais généralement, les villes donnent la priorité à «l'embellissement et non aux besoins des résidents», a critiqué l'experte onusienne.