Résumé de la 28e partie n Après plusieurs heures passées à pêcher, Ali parvient enfin à prendre quelque chose. Il n'a pris qu'un poisson… Mais quel gros poisson ! Il lève sa cognée, prêt à l'abattre sur le poisson, qui tente de se libérer du filet. C'est alors qu'il entend une voix caverneuse. — Arrête ! Ne me frappe pas ! L'homme est si effrayé qu'il suspend son geste. — Arrête, je t'en supplie ! Ali regarde autour de lui : il n'y a personne d'autre que lui et le poisson. La barque serait-elle hantée ou alors est-ce le poisson qui a parlé ? Il regarde le poisson, en tremblant. — Qui parle ? Il voit alors le poisson tendre la gueule vers lui. Ali est abasourdi. — C'est moi ! — Toi… Le poisson, prisonnier du filet, regarde désespérément le pêcheur. — C'est moi qui parle ! — Toi… — Oui, c'est moi ! Ali recule. — Comment peux-tu parler ? Les poissons ne parlent pas ! Le poisson tend encore la gueule. — Je suis un djinn ! Le mot effraye Ali. C'est qu'un djinn peut, sans crier gare, le posséder et peut-être le hanter, jusqu'à la fin de ses jours. — Je ne savais pas… s'excuse-t-il. Le poisson change alors de ton : de suppliant, il devient menaçant. — Remets-moi vite à l'eau, avant que je ne me fâche. Ali s'apprête à obéir, mais il s'arrête. Le poisson tonne. — Si tu ne me remets pas à l'eau, je vais te posséder ! Mais Ali réfléchit. Si le génie était capable de se fâcher et de lui faire du mal, pourquoi ne se libère-t-il pas ? En fait, se dit le pêcheur, le génie l'a supplié de ne pas lui faire de mal… C'est quand il l'a vu apeuré qu'il est devenu menaçant. Le poisson, toujours frétillant, se fait de plus en plus menaçant — Remets-moi à l'eau ! Comme Ali ne se décide pas, le poisson change de ton. — Remets-moi à l'eau ! Il se fait même suppliant. — S'il te plaît, remets-moi à l'eau ! — Et pourquoi te remettrai-je à l'eau ? — Si tu ne le fais pas, je mourrai ! Ali réfléchit. — Je veux bien te remettre à l'eau… Mais que me donneras-tu, en échange ? — Tout ce que tu voudras ! (à suivre ...)