Résumé de la 61e partie n Un pauvre pêcheur n'a que le produit de sa pêche pour faire vivre sa famille. Mais la mer est de moins en moins généreuse. Les heures passent et le filet reste désespérément vide. Ali a si faim qu'il ne peut plus se redresser. «Mon Dieu, souffle-t-il, permets-moi de prendre un poisson ! J'ai tellement faim que je le dévorerai tout cru !» A peine a-t-il parlé que son filet s'est mis à frémir. Ali sursaute : Dieu a-t-il entendu sa prière ? A-t-il enfin pris quelque chose ? Cette idée lui redonne des forces. Il remonte le filet. Il a, en effet, pris quelque chose, puis ça frétille fortement. — Il y a au moins un bon kilo de poissons ! Mais Ali est surpris de ne voir qu'un poisson. Mais quel poisson : il doit faire plusieurs kilos ! Sans perdre de temps, il se saisit d'une cognée, placée dans la barque, pour tuer le poisson et éviter qu'il retourne à la mer. C'est alors qu'il entend une voix caverneuse. — Arrête ! Ne me frappe pas ! L'homme est si effrayé qu'il suspend son geste. — Arrête, je t'en supplie ! Ali regarde autour de lui : il n'y a personne d'autre que lui et le poisson. La barque serait-elle hantée ou alors est-ce le poisson qui a parlé ? — C'est moi ! Le poisson, prisonnier du filet, regarde désespérément le pêcheur. — C'est moi qui parle ! — Toi… — Oui, c'est moi ! Ali recule. — Comment peux-tu parler ? — Je suis un génie ! Le mot effraye Ali. — Je ne savais pas… — Remets-moi vite à l'eau, avant que je ne me fâche. Ali s'apprête à obéir, mais il s'arrête. Si le génie était capable de se fâcher et de lui faire du mal, pourquoi ne se libère-t-il pas ? En fait, se dit le pêcheur, le génie l'a supplié de ne pas lui faire de mal… — Remets-moi à l'eau ! tonne le poisson. Comme Ali ne se décide pas, le poisson change de ton. — S'il te plaît, remets-moi à l'eau ! — Et pourquoi te remettrai-je à l'eau ? — Si tu ne le fais pas, je mourrai ! Ali réfléchit. — Je veux bien te remettre à l'eau… Mais que me donnes-tu, en échange ? — Tout ce que tu voudras ! (à suivre...)