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Histoires vraies
Mimile (2e partie)
Publié dans Info Soir le 15 - 03 - 2010

Résumé de la 1re partie n Jean-Baptiste et Émile rencontrent un gangster qui les initie au banditisme moderne, ils deviennent riches, mais le grand frère se fait prendre et sans lui, Emile est perdu…
Le 14 février 1941, ils attaquent ensemble, rue de la Victoire, deux encaisseurs du CIC. L'un est tué, l'autre blessé et ils s'emparent de 3,8 millions de francs. Cette fois, Émile Buisson a franchi un nouveau stade. Non seulement, le butin est encore plus important que la première fois, mais il a tué. Dans le milieu, on le surnomme toujours Mimile, mais à présent il fait partie du petit nombre des caïds.
Danos est arrêté début août. Il s'évade de Fresnes et choisit d'entrer dans la Gestapo française de Laffont et Bony. Émile Buisson se garde bien de ce genre d'engagement. Pour lui, un gangster est un gangster, rien d'autre. Et puis, il n'aime pas trop les Allemands. Il se cache en zone libre, le temps de se faire oublier.
Mais il a la nostalgie de Paris et prend le risque de s'y rendre, bien qu'il n'ait pas de papiers. Il est pris par les Allemands au contrôle de la ligne de démarcation, entre Vierzon et Orléans. Pire encore, au moment de son arrestation, comme il va chercher sa veste dans le porte-bagages, des balles de 9 mm tombent des poches. C'est la catastrophe ! Avec les Allemands, c'est le peloton d'exécution assuré, et avant, la torture. Alors Émile Buisson n'hésite pas :
— Je ne suis pas un terroriste, je suis un gangster...
Conduit à la Kommandantur, il avoue l'agression de la rue de la Victoire. Sceptiques au début, les autorités allemandes finissent par être convaincues. Il est remis à la police française et ramené à Troyes. Sa situation n'est pas brillante mais, au moins, il a évité le pire...
A peine arrivé, il tente de s'évader en assommant un gardien. Il est repris tout de suite mais il déclare aussitôt :
— J'étais en état de démence. Je demande à être examiné par des psychiatres.
L'examen a lieu. Les médecins le reconnaissent sain d'esprit, mais lui trouvent «une perversité instinctive et une absence totale de sens moral». Ce jugement se vérifiera amplement par la suite... En attendant, le 13 mai 1943, Émile Buisson est condamné par la cour d'assises de l'Aube à la réclusion criminelle à perpétuité et il est transféré à la Santé. Il y fait la connaissance d'un autre mauvais garçon, Roger Dekker. Ils sympathisent et se font une promesse : le premier des deux qui s'évadera libérera l'autre.
Début 1947, Dekker est transféré à la maison d'arrêt de Caen. Il s'évade au mois de juin et il est fidèle à son serment. Il prend contact d'abord avec Jean-Baptiste Buisson, qui est sorti entre-temps de prison, avec un camarade de détention, Henri Russac, et un autre truand, André Louis, dit «Dédé le Dingue». La concubine de Jean-Baptiste sert d'intermédiaire entre Émile et la bande. Elle lui dit au parloir :
— Il faut que tu fasses semblant d'être fou. On s'occupera du reste...
Pour la seconde fois, Émile Buisson simule donc la folie ; reconnu comme malade, il est envoyé à l'asile psychiatrique de Villejuif. On peut s'étonner de cette décision concernant un individu dangereux, qui avait auparavant déclaré Émile sain d'esprit. Mais Emile Buisson a effectivement quelque chose en lui de déséquilibré, qu'il sait parfaitement accentuer pour donner le change. En outre, même si la conclusion de la première expertise a été négative, le fait qu'il ait été déjà examiné pouvait laisser supposer aux médecins la deuxième fois qu'il avait un problème psychique. (à suivre...)


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