Des centaines de milliers de citoyens vivent dans des habitations précaires et sont menacés à chaque forte chute de pluies. Ces habitations en pisé, en tôle ou en d'autres matériaux hétéroclites ne sont pas en mesure de résister aux intempéries. Selon les récentes statistiques du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, 8% du parc immobilier national est composé d'habitations fragiles. Une enquête réalisée en 2007, la plus récente (!), a révélé l'existence de pas moins de 554 000 constructions précaires, dont 60% dans les grandes villes et 40% dans les zones rurales. 13% de ces habitations se concentrent dans les chefs-lieux de wilayas. Alger compte, à elle seule, plus de 45 000 bidonvilles. Tous les efforts fournis dans le cadre de l'éradication de ce type d'habitations se sont avérés vains, en raison de l'insuffisance des quotas de logements offerts, d'une part, et aux pratiques malhonnêtes (vente de logements et retour aux bidonvilles), d'autre part. Dans d'autres régions du pays, 280 000 constructions précaires sont érigées aux abords des oueds et, par conséquent, exposées aux intempéries. Ces habitants sont, alors, en danger permanent. Des centaines de citoyens ont été tués, suite à de fortes inondations, dans différentes régions du pays et les autres… attendent leur tour ! Le lancement du programme de l'habitat rural, ces dernières années, aurait pu mettre un terme à cette situation, si les prix des matériaux de construction n'avaient pas enregistré une flambée. Des centaines de milliers de citoyens ont été contraints de suspendre leurs travaux et vivent toujours sous la menace…