Coopération n Les travaux de la conférence ministérielle de coordination des pays de la région sahélo-saharienne ont débuté hier à Alger. La conférence réunit les ministres des Affaires étrangères et représentants des 7 pays de la région. Il s'agit de l'Algérie, du Burkina Faso, de la Libye, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad. Le ministre des Affaires étrangères algérien, qui a présidé ces travaux, a indiqué dans sa brève allocution d'ouverture que l'instauration d'une coopération frontalière efficace et multiforme entre les pays de la région est cruciale pour répondre aux défis de sécurité et de développement. Mourad Medelci a indiqué que cette rencontre témoigne de la prise de conscience individuelle et collective des pays participants de l'importance des sujets abordés, à savoir la sécurité, la paix et le développement dans la région sahélo-saharienne. «Nous ambitionnons de restaurer la région dans sa vocation d'espace, de prospérité et de stabilité, conformément aux règles de bon voisinage, de solidarité et de coopération sincère», a déclaré M. Medelci. «Cette rencontre révèle aussi notre volonté commune d'apporter de manière concertée des réponses adéquates et adaptées à ces défis», a-t-il ajouté. La région sahelo-saharienne est confrontée depuis de longues années à de nombreux problèmes, notamment le terrorisme, le crime organisé et la contrebande. Ces phénomènes freinent le développement des pays de la région et privent leurs populations de leurs aspirations légitimes à vivre en paix et à jouir de conditions de vie décentes. Réitérant leur ferme condamnation du terrorisme et réaffirmant leur détermination à agir pour l'éradiquer, les participants ont appelé, dans un communiqué final en 16 points, à redonner à la région sa vocation d'«espace d'échanges, de paix, de stabilité et de coopération féconde». Les ministres des sept pays ont souligné, dans le même contexte, la «nécessité» de redynamiser les mécanismes de coopération bilatérale et régionale dans le domaine du maintien de la paix, de la sécurité et du développement socio-économique dans la région. Ils ont souligné, en outre, que la prévention et la lutte contre le terrorisme et ses connexions doivent découler d'une «approche intégrée, coordonnée et solidaire», relevant que cette démarche doit s'articuler autour de plusieurs axes. Il s'agit au niveau national de la responsabilité des Etats de mener une lutte efficace et globale contre le terrorisme. Au niveau bilatéral, les ministres ont mis l'accent sur le renforcement de la coopération entre les Etats de la région pour la mise en œuvre de mécanismes et accords bilatéraux. Au niveau régional, la promotion d'une coopération régionale «structurée, inclusive et de bonne foi» est recommandée par les ministres, qui ont rappelé qu'au niveau international, leurs Etats respectifs ont adhéré aux principaux instruments juridiques internationaux de prévention et de lutte contre le terrorisme.