Résumé de la 21e partie n L'assassin de Whitechapel envoie des lettres à la police et à la presse. L'une de ces lettres est accompagnée d'un morceau de rein humain. La police, accusée d'incompétence, essaye de faire avancer l'enquête. Les asiles de nuit, où le meurtrier serait tenté d'aller chercher ses victimes, sont sous une étroite surveillance. Les logeurs sont interrogés et des prospectus sont distribués, appelant les gens à témoigner, à apporter toute information pouvant conduire sur la piste de l'Eventreur. On équipe les brigades de polices de chiens et la nuit les rues résonnent de leurs aboiements, mais comme on ne possède pas d'objet ayant appartenu à l'assassin, les bêtes ne parviennent pas à le débusquer. On a eu l'idée d'attirer le tueur dans un piège. On a habillé un policier en prostituée et on l'a placé dans une rue mal famée, fréquentée justement par des prostituées, mais l'homme, découvert par des résidents, est copieusement hué. C'est l'échec sur toute la ligne. Whitechapel passe pour un quartier maudit et les Londoniens l'évitent. Les commerçants s'en ressentent et beaucoup songent déjà à transférer leurs boutiques ailleurs. Mais qui est donc ce mystérieux assassin qui semble narguer tout le monde, non seulement les policiers chargés de la sécurité de la ville mais aussi les résidents ? On se rappelle les remarques de médecins qui ont réalisé les autopsies des victimes sur le «professionnalisme» de l'assassin et l'on interroge des bouchers et des équarrisseurs ainsi que des personnes qui travaillent avec elles. Quelques personnes ayant eu un comportement douteux dans le passé sont retenues mais comme on ne dispose d'aucune preuve pour les accuser, elles ont été relâchées. Les jours passent dans l'angoisse. Or, comme un mois passe sans aucun meurtre, les gens commencent à se détendre. Les journaux continuent à parler beaucoup de l'Eventreur mais uniquement pour évoquer les meurtres déjà commis. On pense donc qu'il ne frappera plus, qu'il a peut-être quitté le quartier, voire qu'il est mort ! On reprend donc confiance et les prostituées, qui ont beaucoup souffert de ce qui s'apparentait à un couvre-feu, redescendent dans les rues pour reprendre leurs activités… Ce vendredi 9 novembre 1888, Londres est en fête. C'est le Lord Mayor's Show, cérémonie pendant laquelle le nouveau maire s'installe. Les rues fourmillent de monde, sorti voir le spectacle. A la Dorset Street, au sud de Spitalfield Market, un logeur répondant au nom de John McCarthy cherche une de ses locataires, Mary Kelly. La jeune femme a promis, la veille, de lui régler ses mensualités en retard, mais apparemment elle semble avoir oublié sa promesse puisqu'elle n'a pas donné depuis signe de vie. il envoie Thomas, un de ses employés, récupérer l'argent. L'employé se rend chez la locataire, au 13 Miller's Court. Il frappe à la porte. Comme personne ne répond, il s'apprête à repartir quand il aperçoit qu'un carreau de la fenêtre est cassé. Il se hisse alors sur la pointe des pieds et jette un coup d'œil à l'intérieur de la maison. Il aperçoit alors, étendue sur son lit, mademoiselle Kelly le corps plein de sang. Il court aussitôt faire part à McCarthy de son horrible découverte. (à suivre...)