Impact n La démocratisation des nouvelles technologies de l'information dans notre pays a entraîné l'usage à grande échelle d'Internet. Aujourd'hui, cet outil est, le moins que l'on puisse dire, omniprésent dans la vie quotidienne. On l'utilise à l'école, à l'université, au bureau, à la maison. Il faut dire qu'il est captivant et rend d'énormes services. «Depuis que j'ai Internet, je suis tranquille», vous dira le commun des Algériens. Seulement voilà, le recours systématique à ce moyen de communication peut s'avérer à moyen et long termes néfaste pour la santé morale et physique. En effet et comme tout excès, l'utilisation abusive d'Internet a ses inconvénients que les psychologues assemblent dans le terme cyberdépendance. On qualifie une personne de cyberdépendante quand le Net devient le centre de sa vie. Autrement dit, lorsqu'elle se déconnecte complètement de la réalité. Quels en sont les symptômes ? Le Centre d'aide à la dépendance à Internet de la faculté de médecine de Harvard, aux Etats-Unis d'Amérique, en a identifié un certain nombre. Il s'agit principalement du «sentiment de bien-être et d'euphorie à naviguer sur Internet, de l'incapacité de s'arrêter, du besoin d'augmenter de plus en plus le temps consacré à Internet, du manque de temps pour la famille et les amis, du sentiment de vide, de dépression et d'irritabilité quand on est privé d'un ordinateur, des mensonges sur ses activités à la famille ou aux amis et de problèmes à l'école ou au travail.» Sur un autre plan, cette dépendance se manifeste sous forme de «sécheresse des yeux, de maux de dos et de tête migraineux, de repas irréguliers ou sautés, de mauvaise hygiène personnelle et d'insomnies ou changements dans le cycle du sommeil». Qualifiée de drogue des temps modernes, la cyberdépendance est un phénomène qu'on associe généralement aux pays développés tels le Japon et les Etats-Unis où les nouvelles technologies ont envahi tous les espaces. Néanmoins, des cas sont enregistrés un peu partout dans le monde. Des cyberdépendants en Algérie ? Ils existent bel et bien. «Vous n'allez pas me croire, peut- être, mais j'ai un collègue qui vit pratiquement par et pour Internet. C'est un informaticien d'une quarantaine d'années qui passe ses journées et ses nuits à surfer sur la Toile», témoigne Djaâfar, la trentaine environ qui exerce comme infographe au sein d'une boîte de communication à Alger-Centre. Ces cyberdépendants ne sont pas conscients, pour la plupart, de leur «anomalie». Pour eux, ils sont normaux et ne souffrent d'aucun trouble. Ce qui est compréhensible sachant que la cyberdépendance est pratiquement méconnue chez nous.