Les institutions politiques algériennes continuent à tourner le dos à la gent féminine qui demeure exclue des postes de décisions. Sa représentation dans cette sphère est plus symbolique que réelle. Pourtant, l'égalité des chances entre les femmes et les hommes est bien garantie par la Constitution. «L'espace politique est le lieu d'exclusion de la femme et le foyer de la réclusion», affirme Mme Fatma Zohra Saï, politologue. Selon une étude du CIDDEF, les femmes ne représentent en effet que 4,86 % dans les structures politiques. Un taux très faible. Loin derrière la Tunisie «36e position» et le Maroc «94e», l'Algérie occupe, selon ce travail, la 120e place dans le monde en terme de représentativité des femmes au Parlement. «Ce taux évolue d'une manière lente et aléatoire. Il stagne quand il ne recule pas», explique Mme Sai chercheuse et professeur à l'université d'Oran.