Résumé de la 31e partie n Sadjia ressasse ses souvenirs. Elle aimait son cousin Nadir, mais celui-ci, parti faire ses études à l'étranger, ne lui a fait aucune promesse. Les jours vont passer ; pleins d'ennuis pour la jeune femme. Les enfants, eux, s'amusent avec leurs cousins. Sadjia, sans que sa belle-mère le lui demande, participe aux travaux ménagers. Elle fait le parterre et la lessive, mais ses belles-sœurs refusent qu'elle fasse la cuisine. Apparemment, la belle-mère comme les belles-sœurs ont entendu les remontrances du beau-père : elles la laissent tranquille… — elles ont compris la leçon, lui dit Djamila, la femme de son beau-frère Omar. — Elles me détestent ! — et moi, tu crois qu'elles m'aiment ? Sadjia est émue. — ma pauvre Djamila ! — je les supporte depuis de nombreuses années ! Elle soupire. — et quand je pense je vais finir ma vie ici ! — pourquoi Omar ne cherche-t-il pas à partir ? — il faut de l'argent pour cela… beaucoup d'argent! — son commerce… — il appartient au vieux… Et il ne voudra pas le laisser partir ! — alors, il faudra attendre qu'il crève ! — je ne souhaite la mort de personne… Le vieux n'est pas aussi méchant qu'il n'y paraît, mais sa femme et ses filles… — des pestes ! — si seulement les filles se mariaient. Ce sont elles qui influencent leur mère! — qui pourra vivre avec ces chipies ? — hélas, j'ai bien peur qu'elles restent vieilles filles et que nous les traînions toute notre vie ! Toi au moins, tu es loin d'ici ! — oui, j'espère être relogée au plus vite. — le président a promis de reloger tous les sinistrés ! Djamila se tait un moment, puis reprend. — ah, si seulement je pouvais être sinistrée ! — tu ne penses pas ce que tu dis ! — si, je le pense ! au moins, j'aurais la certitude d'obtenir un logement ! et je serais loin de ma belle-mère et de mes belles-sœurs ! Sadjia ne peut s'empêcher de rire. — toi, tu m'étonneras toujours ! A ce moment-là, Tarik arrive en courant. — maman, maman ! Meriem a mal ! Sadjia s'alarme. — Elle est tombée ? — non, elle a mal au ventre… elle se tord. — emmène-moi auprès d'elle. (à suivre...)