Résumé de la 43e partie n Aïcha se fait recruter par l'intendant du roi. Elle travaillera en tant que femme de ménage dans le nouveau palais du souverain. Dès le lendemain, elle prend ses fonctions au nouveau palais du roi. Elle découvre que de nombreuses autres jeunes femmes ont été recrutées pour les mêmes tâches qu'elle. Dès que ses compagnes la voient, elles se mettent à se moquer d'elle. — Comme tu es laide ! — Quelqu'un est-il déjà venu demander ta main ? — elle est peut-être fiancée ! D'autres éclatent de rire. — Comment peut-on demander la main d'un laideron pareil ? — dis, tu t'es déjà vu dans un miroir. Aïcha est ulcérée, mais elle ne se plaint pas. Après tout, ces femmes ont raison de la trouver laide. Elle l'est réellement ! — tu ne réponds pas ? s'irritent ses compagnes. — que voulez-vous que je vous dise ? — dis au moins quelque chose ! — c'est Dieu qui m'a créée ainsi, je n'ai rien à dire ! Elle est peut-être laide, mais personne ne la surpasse au travail. Personne ne sait mieux qu'elle, curer et astiquer les bronzes et les cuivres du palais. Le majordome ne cesse de la citer en exemple aux domestiques de la maison. — Voyez Aïcha comme elle travaille ! Ne pouvez-vous pas, au lieu de passer votre temps à vous moquer d'elle, l'imiter ? — nous aussi nous faisons du bon travail ! — pas aussi bon que celui de Aïcha ! Il inspecte leur travail et il leur en montre les défauts. — Aïcha, elle, ne fait jamais ça ! Les filles se sentent humiliées du fait que leur compagne soit toujours citée en exemple. — Comment cet homme peut-il louer ce monstre ? On a envie de vomir, rien qu'en la regardant ! — Elle a beau astiquer et curer mieux que nous, mais elle ne pourra jamais nous égaler ! — Nous, nous allons toutes trouver un mari, mais elle, elle restera à jamais célibataire ! Personne ne voudra jamais l'épouser ! Elles parlent suffisamment fort pour que Aïcha les entende. La jeune femme ne dit rien, mais au fond, elle souffre. Est-ce sa faute si le majordome loue son travail. Et surtout, est-ce sa faute si elle est si laide ? Le soir, en rentrant chez elle, elle raconte à sa mère toutes les misères qu'on lui fait et elle se met à pleurer. — Mère quel péché ai-je commis pour être punie de la sorte ? — Tu n'as commis aucun péché, ma fille. Dieu qui t'a accablée d'une pareille laideur, saura te soulager — C'est difficile à supporter ! — Je sais, mais si tu te montres patiente, Dieu te récompensera de la plus belle manière ! (à suivre...)