Résumé de la 42e partie n Aïcha est une brave fille, intelligente et travailleuse, mais à cause de sa laideur repoussante, elle ne trouve pas époux. Ainsi donc, Aïcha est si bonne et si douce, et même si elle inspire beaucoup de sympathie, personne ne pense à demander sa main. — Mon fils ne voudra jamais d'elle ! — Pourtant c'est une bonne travailleuse, elle fera une épouse dévouée ! — Non, non, elle est trop laide ! Mon fils m'en voudra si je lui propose cette fille ! Sa mère s'impatiente. — Aïcha, Aïcha, pourquoi les gens qui viennent te voir ne reviennent-ils pas ? — Je ne sais pas mère ! — Pourtant, tu es une fille sérieuse. — Il n'y a pas seulement le sérieux. Les mères cherchent pour leurs fils de jolies filles ! La mère a un geste de mépris. — Peuh, la beauté… ça passe très vite ! — Les gens sont ainsi faits. Parfois, la mère se morfond. — Aïcha, aurais-je le bonheur, avant de mourir, de te voir, toi aussi, mariée ? — Il faut garder espoir, mère ! — J'ai peur de mourir et de te laisser seule au monde. — Il y aura toujours Dieu avec moi, mère, répond la jeune femme. — Alors que Dieu soit avec toi ma fille, fasse qu'Il ne t'abandonne pas ! — J'ai foi en Lui… Je ne désespère pas qu'Il me donne, à moi aussi, ma part de bonheur dans ce monde ! Le temps passe. Un jour, le crieur public du roi passe dans les rues de la ville et fait cette annonce : «Le roi cherche des femmes de ménage pour son nouveau palais ! Il faut des femmes énergiques et qui ne rechignent pas à l'ouvrage !» La jeune femme en parle à sa mère. — C'est l'occasion de nous faire un peu d'argent, lui dit-elle. — On te fera travailler dur ! répond la mère. — Je n'ai jamais eu peur du travail… — Alors, vas-y ! Elle est reçue par l'intendant du roi. Lui aussi, est effrayé par sa laideur, mais il remarque que c'est une femme très vigoureuse qui pourrait s'acquitter des tâches qu'on lui confiera. Après tout, il faut de solides femmes de ménage, on ne cherche pas la beauté. «Je veux bien te recruter, lui dit-il, tu travailleras toute la journée, mais tu seras nourrie et tu recevras un bon salaire !» La jeune femme accepte : elle a tellement besoin d'argent et elle espère aussi avoir de quoi constituer son trousseau… Elle est laide, personne n'a jamais demandé sa main, mais elle ne désespère pas de se marier. «J'ai foi, en Dieu Tout-Puissant» ne cesse-t-elle de répéter. Lui qui m'a créée, ne saura pas m'oublier ! (à suivre...)