Résumé de la 48e partie n L'esprit revient et il promet à Aïcha que désormais, grâce à un talisman, elle enflammera d'amour le cœur de celui qu'elle voudra… Au matin, la jeune femme se demande si elle a rêvé ou si elle a réellement entendu la voix d'un esprit ! Elle se rappelle bien cette voix et surtout la promesse qu'elle lui a faite : «Tu n'as pas la beauté physique, mais désormais, celui dont tu enflammeras le cœur ne verra pas ton aspect extérieur, mais ton cœur… et tu lui paraîtras la plus belle femme du monde !» Elle se garde de répéter à sa mère ce qu'elle a entendu, de peur qu'elle se moque d'elle, mais elle demande la permission d'aller fureter dans le coffre où on range les vieilleries de la maison. — Tu ne dois pas aller au palais ? lui dit sa mère. — J'ai le temps de m'y rendre. — D'habitude, tu es pressée d'y aller. — A quoi bon se presser ? Que je me presse ou pas, je recevrai toujours le même salaire. — Tu as raison. Et si tu m'aidais à faire le ménage ? — Non, je préfère fouiller dans le coffre. — Qu'espères-tu y trouver ? — Je voudrais voir s'il y a quelque breloque ou quelque bracelet que je pourrai porter. La mère s'étonne. — Tu penses maintenant à te faire belle ? — Oui ! Toutes mes compagnes ont des bijoux et elles s'en vantent ! La mère pense lui dire qu'il ne lui servirait à rien de porter des bijoux : aucun collier, aucun bracelet ne la rendraient belle. — Ma pauvre petite, tu ne trouveras rien de cela ! — Qu'est-ce que tu en sais ? — Il n'y a que des vieilleries sans importance dans le coffre ! — Je voudrais quand même y jeter un coup d'œil, avant mon départ au palais ! La mère accepte de sortir le coffre, rangé dans un coin de la misérable demeure. — Voilà longtemps que je ne l'ai pas ouvert ! Un nuage de poussière s'en dégage qui fait tousser la mère et la fille. — Il n'y a rien d'intéressant dans ce coffre ! répète la mère irritée. Cette poussière peut nous rendre malades ! Mais Aïcha l'ouvre quand même. — Regarde, dit sa mère, des vieilleries. Il n'y a, en effet, que des objets en fer, tout rouillés, des bibelots cassés que le père, ancien marin, a ramenés de ses pérégrinations. — Tu vois qu'il n'y a ni colliers ni bracelets, dit la mère. — Fouillons plus profondément ! — Tu vas dégager encore plus de poussière ! Aïcha insiste. — Je t'en prie. La mère se redresse. — Alors, fouille toi-même, moi, ça me fait tousser ! (à suivre...)