Trafic n Un contrôle efficace des précurseurs utilisés dans la fabrication de stupéfiants et de substances psychotropes, constitue l'un des meilleurs moyens pour lutter contre le trafic de drogue. «L'Algérie n'est pas touchée par le trafic et le détournement des précurseurs, mais nous avons anticipé les choses car avec la mondialisation et les moyens technologiques actuels, on risque dans l'avenir de connaître ce genre de trafic», a indiqué hier le directeur général de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, Abdelmalek Sayah en marge du séminaire national d'information et de sensibilisation sur les précurseurs chimiques des drogues. «L'Algérie n'est pas touchée par le phénomène du détournement des précurseurs utilisés dans la production des produits cosmétiques, pharmaceutiques, alimentaires et textiles, car ces substances ne sont pas nécessaires pour le traitement du cannabis, la drogue la plus répandue dans le monde et dans notre pays», a-t-il ajouté. Il faut savoir qu'à l'exception des éléments existant à l'état naturel, comme le cannabis, la majorité des drogues nécessite l'utilisation de produits chimiques pour leur extraction ou leur synthèse comme l'héroïne et la cocaïne. L'importation de ces produits est réglementée et les quantités importées sont contrôlées par les services de sécurité dès leur arrivée en Algérie, l'acheminement de ces substances vers les laboratoires est également contrôlé afin d'empêcher leur détournement et leur utilisation dans le traitement de la drogue ou leur utilisation à des fins criminelles. «L'importance légale de ces précurseurs ne représente pas de danger, c'est son détournement illégal qui nous pose problème», a dit M Sayeh. «Les laboratoires qui l'utilisent doivent obtenir une autorisation de la part des autorités, et doivent en outre importer uniquement les quantités dont ils ont besoin pour leur production», a-t-il souligné. L'Onlcdt coordonne les activités de 14 départements ministériels œuvrant dans la lutte contre la drogue. En plus, il sensibilise les gens contre les conséquences de la consommation de la drogue et travaille en collaboration avec les différents services de la sécurité dans la lutte contre ce fléau. M. Sayeh a annoncé, par ailleurs, l'ouverture prochaine de 15 nouveaux centres de désintoxication dans plusieurs wilayas notamment Oran Sidi Bel Abbes, Alger, ConstantineBatna et Annaba. Une étude pathologique, qui touchera tout le territoire national, sera menée prochainement, elle permettra de définir l'état des lieux et servira à mettre en œuvre une nouvelle stratégie quinquennale avant la fin de l'année en cours. Lors de son intervention, le secrétaire exécutif du Groupe Pompidou du Conseil de l'Europe, Patrick Penninckx, a indiqué que l'Algérie est un allié très important dans la lutte contre la drogue au niveau méditerranéen, tout en soulignant la volonté des deux parties d'intensifier la coopération dans le domaine.