Le Séminaire national d'information et de sensibilisation sur les précurseurs chimiques des drogues s'ouvre aujourd'hui à l'hôtel El Aurassi d'Alger. Organisé par l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onlcdt), ce séminaire se veut une occasion pour les experts nationaux et internationaux de débattre cette problématique en Algérie ainsi que dans le monde. Selon l'Office que préside M.Abdelmalek Sayeh, les précurseurs chimiques des drogues font l'objet de tentatives de détournement et de trafic multiformes pour être utilisés dans la fabrication illicite des drogues. L'objectif principal de ce séminaire est de lutter contre le détournement des précurseurs chimiques des drogues. Cette rencontre vise également, selon la fiche technique de l'Onlcdt, à améliorer les connaissances des personnels opérationnels des services de lutte en vue de perfectionner leur savoir en la matière et en termes de détection et de répression de détournement des précurseurs. Il a pour but, également, de perfectionner les personnels de laboratoires d'analyse et d'expertise de ces produits, de sensibiliser les importateurs et utilisateurs de ces précurseurs aux dangers de leur détournement, ainsi que de renforcer le contrôle des précurseurs de drogues en Algérie. Cette rencontre de deux jours s'articulera autour de trois thèmes. Il s'agit d'abord d'un aperçu sur les précurseurs de drogues et leur utilisation, d'aborder le contrôle international des précurseurs chimiques de drogues ainsi que leur contrôle national. La réglementation et le rôle de différents secteurs concernés par la lutte contre le détournement des précurseurs chimiques seront débattus. Selon M.Sayeh, les participants tenteront d'apporter des réponses à plusieurs questions. Quels sont les précurseurs chimiques les plus utilisés dans la fabrication illicite des drogues? Quelles sont leurs utilisations dans les différentes industries en Algérie et dans le monde? Les participants débattront, également, les mesures de contrôles auxquelles sont soumis ces précurseurs aussi bien au niveau national qu'international. Pour ce qui est de l'Algérie, les experts passeront en revue les moyens de transport, de stockage et l'utilisation de ces produits. En plus d'experts et universitaires nationaux, des experts étrangers (France, Espagne, Liban, Suisse et Jordanie), y sont attendus. Globalement, 200 participants dont des représentants de la direction générale de la Sûreté nationale, de la Gendarmerie et Douanes nationales. Prendront part, également, à ce séminaire des importateurs et utilisateurs de ces produits et des magistrats. Plusieurs conférences y seront données par les experts nationaux et étrangers. Pour M.Sayeh, les précurseurs chimiques des drogues qui représentent une véritable menace sur un bon nombre de pays, n'existent pas en Algérie qui est inondée par le cannabis et les stupéfiants. Le président de l'Office estime que l'Algérie n'est pas à l'abri et reste exposée à ce genre de trafics. L'Algérie a signé la convention des Nations unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes de 1998.