Constat n Il y a de plus en plus de crashs d'avion, soit 27 en 2009 et déjà 7 depuis le début de cette année 2010. Air Algérie a, semble-t-il, pris toutes les dispositions sécuritaires pour limiter ce genre d'accidents. La sécurité aérienne reste une des priorités pour la compagnie aérienne nationale qui prévoit à cet effet un budget de 50 millions de dollars avec une éventualité de rallonge si nécessaire, selon Samir Darsouni, directeur du bureau de sécurité des vols à Air Algérie. La sécurité dont parle l'invité de la chaîne III, ce dimanche matin, englobe celle des aéronefs, ainsi que l'entraînement du personnel navigant. Ce dernier est, selon les dernières statistiques, responsable de 60% des crashs d'avions suite aux erreurs d'interprétation, suivi de la mauvaise maintenance, soit 10% et enfin 5% pour la météo. La maintenance en ce qui concerne la flotte algérienne est réglementée par des décrets. «Tout avion manifestant une anomalie ne vole pas. Le commandant de bord a, d'ailleurs, toute la liberté de refuser un aéronef pour des raisons de sécurité», dit M. Darsouni qui assure que «la maintenance se fait avec l'accord du constructeur. Notre personnel de maintenance est formé pour appliquer les orientations du constructeur, soit l'action par des documents précis homologués par notre aviation». Après le crash de l'avion de Tamanrasset en mars 2003, il y a eu immobilisation immédiate de toute la flotte nationale. Des mesures ont été donc prises pour geler le vol des 737 -200 et 727-200 dite flotte vieillissante. «Ce qui ne veut en aucun cas dire non sécuritaire. En revanche, son coût de maintenance est assez élevé et les pièces de rechange sont de plus en plus rares à trouver», explique le responsable de sécurité à Air Algérie. La compagnie a décidé, ainsi, à la fin de l'année 2004, d'arrêter l'ensemble de l'ancienne flotte. La moyenne d'âge des nouveaux appareils acquis oscille entre 5 et 7 ans. Une décision qui, de toute évidence, n'a pas été sans conséquences. Elle a été à l'origine d'un important déficit évalué à des dizaines de millions de dollars. «L'immobilisation subite de l'ancienne flotte, constituée de 40 aéronefs, a en effet généré une perte financière importante d'autant plus que l'acquisition des nouveaux avions a pris du temps.», estime M. Darsouni. Le programme de prévention au niveau d'Air Algérie englobe outre les rapports des commandants de bord des analyses avec toutes les aviations civiles. Le représentant d'Air Algérie tient enfin à assurer l'ensemble des citoyens que «la flotte actuelle répond parfaitement aux normes de sécurité internationale».