Un journaliste brésilien, envoyé spécial en Afrique du Sud, a raconté avoir été agressé en plein jour à Johannesburg par une bande d'hommes armés, laissant planer le doute sur la sécurité, à deux mois de l'ouverture du Mondial. «Le climat en Afrique du Sud est pesant et le ressentiment est palpable», a affirmé Cristiano Dias, journaliste au quotidien Estado de Sao Paulo. «Centre de Johannesburg, samedi après-midi. En plein jour, à la sortie du Carlton Center, l'un des plus grands centres commerciaux d'Afrique du Sud, j'ai été attaqué par neuf hommes armés qui m'ont plaqué au sol. Ils ont pris mes papiers et mon argent, mais m'ont laissé la vie sauve», a-t-il raconté. «Depuis, je me demande si ce pays est ou non en état d'organiser un Mondial» et d'accueillir, en plus des sélections participantes, les nombreux journalistes et supporteurs qui vont les suivre, a ajouté Dias. Les autorités sud-africaines ont garanti à la Fédération internationale de football que la sécurité sera assurée pendant le Mondial, pour lequel 41 000 agents de police seront ainsi mobilisés. Mais Dias a tenu à prévenir ses compatriotes : «Pour les Brésiliens qui croient que ce ne sont que des bêtises parce qu'ils sont habitués à la violence dans les grandes villes, attention, gardez bien vos deux yeux ouverts.» Il faut savoir que le volet sécurité a été sérieusement débattu par les responsables de la FIFA et les hautes autorités d'Afrique du Sud.