Résumé de la 4e partie n Entre deux bouteilles de vodka, le géniteur parvient à réveiller dans sa mémoire le souvenir d'un enfant qui devait avoir tous les défauts… Vania emmène ses accompagnateurs jusqu'à un immeuble, lequel, pour des raisons inconnues, n'a jamais été terminé. Une porte en fer rouillée donne accès au sous-sol. Dans les couloirs obscurs et déserts de la cave, des restes de nourriture, des os à demi rongés dénoncent la présence récente de la meute qui a servi de famille à l'enfant. On fait une contre-enquête et l'on fini par découvrir le père de Vania. Entre deux bouteilles de vodka, le géniteur semble peu intéressé par le destin de son rejeton. D'une voix pâteuse, il parvient à réveiller dans sa mémoire le souvenir d'un enfant qui devait être coupable de tous les défauts : Comme sa putain de mère ! La garce a foutu le camp... Que le diable l'emporte ! Vania ? Ah oui ! il me semble bien que c'était Vania ! Petite vache. Je l'ai dressé à coups de ceinturon. Lui apprendre à vivre ! Respect à son père qui le nourrissait ! Aucune reconnaissance ! Le père de Vania semble lui aussi ressortir d'un établissement hospitalier. L'asile psychiatrique en particulier. Mais tant qu'il n'a commis aucun crime ni aucun désordre important, tout ce qu'on peut lui administrer c'est une nuit en cellule de «dégrisement» au commissariat de police. Avec les soins attentifs que l'on suppose de la part de policiers mal payés, nerveux et surchargés de travail. Les nuits de «dégrisement» laissent en général des marques sur le corps et sur le visage... Le père de Vania, Sacha, avoue qu'il a un moment suivi de loin le destin de son fils, même dans les débuts de sa vie de «chien». Il ne s'est pas trop étonné de le voir traîner à quatre pattes. A l'époque, Vania avait encore sur le dos des vêtements plus ou moins déchirés. Lors de l'hiver terrible de 1996, Sacha ne s'est pas trop inquiété de la disparition de Vania du paysage urbain : — J'ai pensé que la police l'avait collé dans un orphelinat et que c'était un bon débarras ! Ou bien qu'une famille plus à l'aise que moi l'avait recueilli. Ou qu'il s'était réfugié auprès des popes. Ou bien qu'il avait été bouffé par les chiens. Ça arrive tous les jours ! Moyennant une rasade de vodka, Sacha accepte de continuer le récit de ses problèmes de père : — Un jour, j'ai vu arriver la meute des chiens. Mais Vania n'était plus là. J'ai pensé qu'ils avaient dû le bouffer. J'en ai parlé à quelqu'un qui m'a traité de salaud et de père indigne et qui m'a menacé de me dénoncer à la police. II gueulait que j'avais peut-être tué Vania et que je l'avais découpé moi-même pour vendre la viande. Vous vous rendez compte ? Sacha se met à pleurer devant ce soupçon indigne. En fait, cette vie de spartiate a donné à Vania une résistance inhabituelle pour un enfant de son âge. Et des défenses immunitaires qui vont faire de lui un vrai costaud. Quant à sa forme physique, il possède des facultés de vitesse, de résistance qui ne peuvent qu'aller en s'améliorant avec un régime diététique approprié. Un des infirmiers qui a le sport chevillé au corps suggère — Il faudrait voir dans quel sport il est le plus performant. Qui sait, ce sera peut-être un des futurs représentants de la Russie aux jeux olympiques dans quinze ou vingt ans ? Pour l'instant, Vania, enfin un peu heureux, continue à grogner quand lors d'une promenade en ville, il croise un adulte. Quand il voit des chiens, il jappe et les chiens lui répondent. Que se disent-ils ? Mystère.