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Histoires vraies
Les chiens sauvages et l'enfant (3e partie)
Publié dans Info Soir le 12 - 04 - 2010

Résumé de la 2e partie n La porte se referme sur la meute et l'on découvre que la chose n'est autre qu'un enfant avec, dans le regard, une terreur animale qui n'a rien d'humain…
L'enfant se retrouve à l'orphelinat du village. Il a beau se débattre, on coupe ses longs cheveux. On l'entrave pour couper les griffes qui ont, à ses mains et à ses pieds, remplacé les ongles.
On le nourrit. Au début, il flaire avec dégoût la bouillie d'orge chaude et seuls les morceaux de viande semblent l'intéresser.
La foule se presse pour le voir quand il est en promenade dans le jardin de l'orphelinat. Il est solidement entravé car, les premiers jours, il a tenté de sauter par-dessus les grilles de fer qui datent de la Russie tsariste. Or, les chiens, même sauvages, ne lui ont pas appris à franchir de telles hauteurs. Alors, il retombe lourdement au sol sans avoir pu franchir les pointes dorées qui le coupent du monde, de son monde sauvage et forestier.
Au bout de quelques semaines, l'enfant commence à parler. Bien qu'on estime qu'il ait 8 ans, son langage ne dépasse pas le vocabulaire d'un enfant de 4 ans. Normal ! Quand un mot lui manque, il compense bizarrement avec un aboiement que personne ne comprend.
Cependant, il fait des progrès rapides et petit à petit il parvient à communiquer et à raconter son histoire qu'une psychologue note soigneusement. On voudrait bien savoir comment il se nomme, ou au moins son prénom. Divers essais se révèlent infructueux... jusqu'au jour où il entend qu'on appelle quelqu'un dans un couloir tout proche :
— Vania !
L'«enfant chien», puisqu'on le nomme ainsi faute de mieux, réagit brusquement
— Oui ! Vania ! Vania ! Moi, Vania !
C'est un premier soulagement : l'enfant chien se prénomme Vania. On va pouvoir peut-être commencer une enquête.
Il faudra des mois pour en savoir plus. Au bout d'un an, on a reconstitué l'histoire de Vania. Celui d'un petit garçon de 6 ans qui vivait seul avec son père depuis que sa mère était morte dans un accident de la circulation : la malheureuse avait été renversée par un chauffard ivre mort qui avait d'ailleurs pris la fuite en zigzaguant à bord de son véhicule sans que personne ait pu noter son numéro d'immatriculation. Une grosse femme est alors venue s'installer chez son père, un boucher alcoolique.
— Nous avons découvert que son père était boucher simplement au cours de promenades en ville. Dès qu'il voyait un boucher dans son costume professionnel Vania était pris de panique ! La physionomie des bouchers ne comptait pas. Pas plus que leur attitude. Seuls le costume, la coiffure et les instruments le terrifiaient.
La grosse dame a fini par quitter le père boucher. On a compris qu'elle était à la fois grosse et maternelle parce que Vania allait d'instinct vers les femmes à forte corpulence. L'alcoolisme du père est devenu évident car Vania ne supportait que quelqu'un, même animé des meilleures intentions du monde, s'approche de lui dès que son haleine sentait un peu la vodka.
De détails significatifs, d'élans en refus, de terreurs inexplicables en replis sur lui-même, à l'aide de son petit vocabulaire d'enfant sans éducation ni amour, on finit par comprendre les détails de son drame : le père, alcoolique, ne trouve souvent aucun autre moyen de communiquer avec Vania que par des coups de ceinturon appliqués sur son dos maigre. L'état de malnutrition où se trouve Vania indique que les privations n'ont pas commencé quand il a vécu avec les chiens. Ses carences datent de la prime enfance. Pour Vania la nourriture comportait très peu de calories et de protéines. Et les calories étaient sans doute constituées essentiellement par de l'alcool de grain ou de pomme de terre. (à suivre...)


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