Situation n Si la recherche scientifique en Algérie est en deçà des normes internationales pour ce qui est du nombre de chercheurs, notre pays est bien positionné quant à la croissance de la recherche. S'exprimant en marge du forum des experts arabes pour la création de la «ligue arabe de physique», tenu au siège de la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique à Alger, Hafid Aourag, directeur général de la Direction de la recherche scientifique et du développement technologique, a expliqué que le nombre actuel de chercheurs en Algérie est de 17 000, toutes spécialités confondues, soit 600 chercheurs pour un million d'habitants. Un nombre qui reste pourtant en deçà des normes. Par exemple, la France dispose de 2 000 chercheurs pour un million d'habitants. Nous sommes donc loin de la norme internationale qui est de 2 000 chercheurs pour un million d'habitants. Pour y parvenir il faut former et mobiliser au moins 65 000 chercheurs. Un chiffre que l'Algérie ne pourrait atteindre qu'en 2020. Cependant, le même intervenant a souligné que la recherche scientifique en Algérie est sur la bonne voie. Une étude effectuée par une organisation internationale a démontré récemment que la croissance de la recherche en Algérie est plus grande que celles en France et en Espagne. L'Algérie représente un des plus grands viviers de compétences de physiciens dans le monde arabe. «Près de 25% des éditions sont consacrées à la physique. Le même taux est enregistré dans tous les pays arabes réunis». Des indices, dit-il, qui sont encourageants. L'Algérie compte actuellement plus de 3 000 chercheurs en physique, alors qu'à Bahreïn le nombre de physiciens ne dépasse pas 16 ! Ce n'est pas rien ! C'est un véritable potentiel à exploiter qui va dans la logique liée à l'engagement de l'Etat à poursuivre son effort en matière de promotion de l'enseignement supérieur et du développement des ressources humaines dans les domaines de la recherche scientifique, et surtout dans la valorisation des compétences, a ajouté l'intervenant. Dans le même registre, il a signalé que notre objectif est d'essayer de mobiliser 4 500 chercheurs permanents à l'horizon 2012, lesquels travailleront dans des centres de recherche. Revenant à l'ordre du jour, M. Aourag a souligné que le but majeur de la création de la «ligue arabe de physique» est de promouvoir la science de la physique dans le monde arabe sachant que cette science rentre dans un bon nombre de disciplines liées à la chimie, la santé, la géométrie et la faune. «Cette réunion vise à renforcer la recherche scientifique dans la physique et à créer un espace d'échange et de concertation entre les chercheurs dans le monde arabe». 9 pays membres de la ligue arabe de physique : l'Algérie, la Tunisie, le Maroc, le Soudan, la Libye, Bahreïn, Amman, la Syrie et la Jordanie se sont regroupés pour débattre de cette question.