Bilan n 36 milliards de dinars. C'est la dette des agriculteurs effacée jusque-là sur un total de 41 milliards de dinars cumulés depuis 2001. Une année après la décision prise par le Président Bouteflika concernant ces dettes, l'opération de leur effacement se poursuit dans de «bonnes conditions». C'est ce qu'a déclaré, jeudi, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa dans une déclaration à la presse en marge de la session plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales. Le ministre a souligné que «l'opération qui se poursuit au niveau des banques concernées a permis d'effacer 36 sur 41 milliards de dinars après le traitement des dossiers au niveau des banques publiques». Questionné sur les retards qu'a enregistrés cette opération dans certaines wilayas, M. Benaïssa a déclaré que le retard a été accusé au niveau des banques, notamment dans le traitement des dossiers des agriculteurs et des éleveurs ayant bénéficié de cette mesure. Le ministre a néanmoins souligné que «toutes les parties sont concernées par l'application de la décision du président de la République dans un cadre responsable et transparent». Il faut dire que sur le terrain, les agriculteurs ont fait face à de nombreuses difficultés, notamment avec les banques qui n'ont pas été coopératives dès le début. Une situation qui a alimenté leurs doutes concernant la décision présidentielle qui date du mois de février 2009. Par ailleurs, interrogé sur la hausse des prix des fruits et légumes, M. Benaïssa a donné l'exemple de l'orange, indiquant que «la sécheresse qui a sévi durant de longues années et la négligence du secteur de l'agrumiculture sont à l'origine de la diminution d'orangeraies et de la hausse des prix de l'orange». Et d'affirmer la détermination des autorités publiques à accompagner les paysans dans le développement et la promotion de la production agricole. Une production soumise à des pratiques à hauts risques sur la santé publique à travers l'utilisation non contrôlée des pesticides. D'où le souci du ministère de l'Agriculture de renforcer le contrôle. Dans ce même ordre d'idées, le conseiller au ministère de l'Agriculture en charge de la protection des ressources naturelles, Abdelkader Khelifa, avait, dans une intervention, jeudi dernier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, fait savoir que «l'utilisation des pesticides sera réglementée». Le ministre a réitéré que «les prix obéissent à la loi de l'offre et de la demande», précisant que «le gouvernement veille à la disponibilité des produits stratégiques à des prix invariables, à l'instar du pain et du lait, tout comme les produits agricoles comme la pomme de terre dans le cadre du Système de régulation des produits à large consommation (Syrpalac)».