Fin n Le partenariat conclu il y a 11 ans entre la firme sud-coréenne LG et l'entreprise algérienne spécialisée dans la production et la commercialisation d'appareils électroniques et électroménagers Essalem Electronics a été officiellement rompu. C'est ce qui a été annoncé hier, mardi, par les responsables d'Essalem Electronics au cours d'une conférence de presse animée au siège de l'entreprise sis à Bab Ezzouar, à Alger. «Celui qui fut notre partenaire pendant 11 ans a annoncé son installation sur le marché algérien depuis le 15 avril 2010, ce qui est vraiment scandaleux», a affirmé d'emblée le manager d'Essalem Electronics, Mourad Azizi. Et de rappeler que son entreprise a pourtant représenté la marque LG en Algérie des années durant. Lui succédant, Mohammed Djemaï, conseiller du président-directeur général de l'entreprise, Salah Djemaï, a vivement dénoncé l'attitude de LG qui, selon lui, ne veut pas produire en Algérie. «Il veut plutôt faire du commerce», a-t-il précisé, non sans faire remarquer qu'Essalem Electronics «refuse de devenir un importateur des produits LG». Selon M. Djemaï, la genèse du divorce consommé entre les deux désormais ex-partenaires remonte à 2007. «Les problèmes ont commencé il y a 3 ans lorsqu'on a commencé à se développer et à s'agrandir. On a formé des cadres, on a lancé des produits fabriqués à 95% en Algérie, on a commencé à exporter, on a mis en place notre propre usine de fabrication de machines à laver, ce qui n'a pas plu à celui qui était encore notre partenaire. Ses responsables nous ont ainsi accusés implicitement de leur voler leur technologie», a-t-il expliqué, relevant au passage qu'Essalem Electronics, qui compte 800 employés et 28 points de vente, a consenti un investissement de 100 millions de dollars alors que LG «n'a rien investi et a toujours refusé de nous accompagner dans nos investissements». Pour autant, «lorsque nous avons demandé en janvier 2009 à renouveler le contrat pour 5 nouvelles années, LG s'est montré intransigeant. Il croyait que nous n'étions pas capables de travailler seuls et c'est pour cela qu'il a essayé de nous imposer ses conditions». Sur un autre plan, M. Djemaï s'est élevé contre la délivrance d'un registre du commerce à une entreprise étrangère, LG Electronics Sarl en l'occurrence, «pour vendre en l'état des produits qu'une entreprise algérienne fabrique dans ses usines». Selon lui, la loi doit être modifiée car «il n'y a aucun pays au monde qui délivre des registres du commerce aux étrangers, pas même Dubaï». Pour conclure, le conseiller du président-directeur général d'Essalem Electronics a averti que l'affaire n'en restera pas là : «Nous n'allons pas nous taire, nous irons en justice là où ils voudront».