Le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, Azzedine Mihoubi, a confirmé, ce matin, que l'ouverture du champ audiovisuel n'est pas envisagée dans l'immédiat. Pour lui, la priorité est accordée à l'amélioration des chaînes actuelles de la Télévision nationale. L'ouverture du champ audiovisuel à la concurrence n'est toujours pas d'actualité. «C'est une question dont la maturation tient compte de l'évolution du paysage audiovisuel de l'Algérien, du processus de numérisation, de son organisation et de sa mise à niveau nécessaire», a affirmé ce matin le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, Azzedine Mihoubi, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Pour lui, il y a d'autres priorités. «Aujourd'hui, la priorité est accordée à l'amélioration des chaînes actuelles de la Télévision nationale par la production nationale en associant les producteurs nationaux», a-t-il déclaré en substance. Dans ce sens, il a souligné que le déploiement de la Télévision terrestre numérique (TNT) constitue une occasion pour satisfaire les besoins du téléspectateur algérien en lui proposant de nouveaux programmes et de nouvelles chaînes. «Il s'agit de lui offrir de nouvelles chaînes de télévision TNT autres que celles qu'il reçoit aujourd'hui et gratuitement», a-t-il dit. Cependant, «la grande question qui constitue le maillon faible de la chaîne demeure celle liée aux programmes TNT qu'il faudra confectionner pour intéresser le public algérien et le pousser à investir dans les équipements de réception TNT», a-t-il poursuivi. Dans le même ordre d'idées, le secrétaire d'Etat chargé de la Communication a indiqué que le projet de déploiement de la TNT à travers le territoire national avance bien : «3 stations d'émission TNT sont déjà installées au nord du pays : à Kef Lakehal à Constantine, à Tessala pour Sidi Bel Abbes et à Chréa pour le Centre. Une deuxième tranche d'émetteurs TNT pour une dizaine de sites sera bientôt mise en place en attendant la dernière tranche d'ici à la fin de l'année. Pour le Grand Sud, une centaine d'émetteurs et de réémetteurs sont prévus.» Interrogé sur la revendication exprimée par les professionnels du secteur pour dépénaliser le délit de presse, M. Mihoubi a répondu en faisant remarquer que cette question relève des prérogatives «des experts et des autorités habilités» du secteur de la justice «puisqu'il est question d'apprécier et de qualifier des infractions, car celui qui qualifie l'infraction c'est le juge». «La loi sur l'information se veut un cadre juridique organisant la profession», a-t-il conclu.