Interrogé avant-hier sur les ondes de la Chaîne III sur la question de l'ouverture du champ audiovisuel en Algérie, le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, Azzedine Mihoubi, n'a pas trouvé mieux pour répliquer que de dire qu'“aujourd'hui, la priorité est (…) à l'amélioration des chaînes nationales actuelles”. “L'ouverture doit être le résultat d'une maturation qui tient compte de l'évolution et de la mise à niveau de l'audiovisuel algérien ainsi que du processus de numérisation”, a-t-il indiqué. L'Algérie devrait basculer vers le tout-numérique vers 2015, selon les prévisions officielles. “Le plan d'adaptation technologique est en cours d'exécution”, a-t-il précisé. Le ministre parle ensuite de l'opération de numérisation, de l'arrivée de la TNT et bien d'autres choses. Tout cela va-t-il suffire pour endiguer la médiocrité régnante dans l'audiovisuel public ? Assurément non. Lorsqu'on voit la qualité des programmes diffusés par les chaînes publiques qu'on avait présentées comme de nouvelles entités, ainsi que les plateaux et décors lugubres des émissions, on ne voit vraiment pas d'où peut venir l'amélioration.