Le mémorial dédié aux journalistes assassinés lors de la décennie noire et qui a été réalisé au niveau de la cité du 20-Août (appelée communément cité Cnep) de Tizi Ouzou, est dans un tel état d'abandon qui fait du monument une insulte à la mémoire de nos confrères fauchés par le terrorisme barbare. Tous les 3 mai (Journée mondiale de la liberté de la presse), les journalistes de la wilaya de Tizi Ouzou que le wali à pris l'habitude d'inviter pour l'occasion, posent le problème de la prise en charge du mémorial et chaque année la promesse de prendre en charge cette doléance n'est jamais tenue. Cette situation ne préoccupe pas seulement les journalistes mais aussi les habitants de la cité du 20-Août. Hier un groupe de résidents s'est déplacé à notre bureau pour nous faire part de la préoccupation des habitants. Ces derniers se sont organisés pour demander l'aménagement de la placette où se trouve le monument. Depuis quelque temps cette dernière a été transformée en parking par un habitant de la même cité. «Il a démoli la bordure du trottoir pour que les véhicules puissent y accéder, et nous avons eu écho qu'on s'apprête à la bétonner», nous informent nos interlocuteurs qui demandent aux autorités locales, notamment à la direction de l'urbanisme et de la construction chargée du programme d'amélioration urbaine, d'aménager la placette comme cela a été fait ailleurs et dans la cité elle-même. «Nous demandons que la placette soit aménagée en espace vert ou en aire de jeu, mais qu'on ne la laisse pas dans l'état d'abandon actuel», nous disent les résidents. Ces derniers soulignent que l'aménagement permettra de faire d'une pierre deux coups à savoir embellir la cité et préserver le mémorial devenu une véritable décharge. Notons que le collectif des résidents de la cité du 20-Août compte lancer une pétition pour défendre sa requête. Cette pétition sera remise au wali. D. Madjda