Dégâts n Lors du séisme du 21 mai 2003, le mausolée a été partiellement détruit. L'entreprise engagée pour sa restauration n'a pas pu préserver son aspect architectural initial. Le nom de Taksebt dans l'antiquité était Rousoubezer (ou Rusupisir) ou Ru-subeser, ce qui signifie Cap Bezer. Le mausolée du même nom est sis juste au-dessus de la station protohistorique de Cap Tadles. Selon les historiens, le site renferme des ruines qui datent du IIe siècle avant J.-C. Par ailleurs, on explique que le mausolée de Taksebt était destiné à abriter la tombe d'un chef local. On trouve également les ruines d'une basilique chrétienne. La région avait servi de comptoir phénicien avant de devenir une cité romaine. Le site n'a jamais fait l'objet de fouilles sérieuses, nous dit-on. Lors de notre déplacement dans la région, nous avons rencontré au niveau d'Aârich (l'ancien village de Taksebt construit sur ledit site), une équipe d'étudiants en archéologie. Ce sont des stagiaires de l'école doctorale d'Alger (une école algéro-française qui réunit des étudiants des instituts d'archéologie des wilayas d'Alger et de Laghouat et de l'institut de génie des matériaux de la wilaya de Boumerdès. Interrogés sur l'état du site, ces derniers nous informent avec désolation que le site est dans un état de dégradation avancée. Des travaux de restauration doivent être entamés, par des spécialistes afin de pouvoir préserver ce qu'il en reste. Rappelons que lors du séisme du 21 mai 2003 le mausolée a été partiellement détruit. L'entreprise engagée pour sa restauration n'a pas pu préserver son aspect architectural initial. A propos des travaux de restauration, les membres du comité du village nous racontent un fait qui en laissera perplexe plus d'un. La direction de la culture avait engagé une entreprise pour la restauration du mausolée. «La remise en l'état a été mal faite et le mausolée n'a pas été restauré comme il était initialement.» nos interlocuteurs nous montrent des photos du monument avant et après sa restauration pour étayer leurs propos. Ce que nos interlocuteurs trouvent encore plus grave est qu'après les travaux, l'entreprise chargée du chantier avait demandé aux habitants du village de venir récupérer les pierres du site pour les utiliser dans leurs constructions. «Nous avons dû intervenir car nous savons que ces pierres font partie des ruines romaines et que peut-être un jour elles seront réutilisées pour une véritable restauration de tout le site. Nous avons donc gardé les pierres», nous disent nos interlocuteurs. D. M.