«L'image du corps de la femme dans l'écriture, les poèmes, le roman et le conte» est le thème du 2e séminaire arabe sur l'écriture féminine et les questions de la femme, dont les travaux ont débuté, hier, samedi, à Alger. Ce colloque de deux jours vise à aborder un sujet jugé tabou dans la culture arabo-musulmane, à savoir «le corps de la femme» dans l'innovation littéraire et patrimoniale à travers l'histoire. Dans son intervention, Mme Yamina Bechi, professeur à l'université de Bouzaréah, a indiqué que les poètes arabes, aussi bien anciens que contemporains, attachent un intérêt particulier à la femme, à l'instar d'El-Moutanabi, Nizar Qabani, Adonis et Mahmoud Darwich. Le débat autour du corps de la femme a revêtu «une dimension particulière» chez les poètes qui faisaient l'éloge de sa beauté, de sa délicatesse et de ses traits, a-t-elle souligné, qualifiant Nizar Qabani d'«exemple» en matière de poésie sur la femme. Pour le poète Nizar Qabani, la femme a marqué deux étapes historiques importantes, à savoir l'étape de la femme corps et celle de la femme symbole, a indiqué l'intervenante, soulignant que le poète a associé l'amour de la femme à celui de la patrie. Dans son intervention, Saïd Djabelkheir, chercheur, journaliste et auteur, a indiqué qu'en dépit du fait que les ulémas considèrent le corps comme tabou, plusieurs poètes spécialisés en poésie chantée et en musique andalouse – à l'exemple de Sidi Mohamed Messaïeb, Mohamed Ben Kaytoun, Sidi Boumediene – ont vanté la beauté de la femme dans leur poésie. Ce colloque est organisé par l'Association nationale «Femmes en communication», en collaboration avec le ministère de la Culture et l'Office national de la culture et de la communication. R. C. / APS