Rencontre n Les travaux du sixième Congrès international d'allergie pratique se sont ouverts, hier, samedi, à Alger, avec la présence de praticiens venus de plusieurs wilayas du pays. Le directeur du laboratoire d'hygiène de la ville de Paris, Fabien Squinazi, a indiqué, dans son intervention lors de ce congrès, sur «Les émissions chimiques des parfums d'intérieur» que certains parfums d'intérieur, tels les bâtons d'encens, les cônes d'encens et les bougies parfumées comportent des éléments qui peuvent être cancérigènes comme le formaldéhyde, le benzène et l'acétaldéhyde, a-t-il averti. Précisant que les populations les plus vulnérables (jeunes enfants, personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques et femmes enceintes) doivent être particulièrement protégées des polluants de l'air intérieur, M. Squinazi a plaidé pour la ventilation et l'aération quotidienne suffisante des locaux, ce qui assurerait, selon lui, «l'apport d'air frais pour les occupants». Intervenant à son tour, et après avoir donné une brève définition des allergies, Mme Michèle Raffard, une spécialiste de l'Institut Pasteur de Paris, a indiqué que les allergènes les plus fréquemment responsables de la rhinite, maladie se manifestant par plusieurs symptômes (éternuements, obstruction et écoulement nasal), sont les acariens, les poils d'animaux, les pollens d'arbres, les graminées et autres. Elle a souligné que la meilleure manière de se protéger des allergies reste une «immunothérapie spécifique» (désensibilisation), qui peut être pratiquée, pour le traitement cutané, à partir de 6 à 7 ans, et pour la sublinguale à partir de 3 à 5 ans. Evoquant les nouveautés dans ce sens, elle a indiqué qu'un nouveau médicament, sous forme de comprimés a été mis sur le marché récemment en Allemagne et a prouvé son efficacité, a-t-elle souligné. Pour sa part, le Pr Belaïd Mohamed-Tahar, a précisé que l'asthme chez le nourrisson, qui constitue la première urgence pédiatrique au niveau national, ne cesse d'augmenter, vu que toutes les causes de la maladie persistent, comme la pollution, le tabagisme et bien d'autres facteurs encore. Par ailleurs, «cette pathologie (asthme), qui fait si peur aux parents est très bien prise en charge», a-t-il dit, ajoutant que «le traitement est très efficace». Plusieurs spécialistes algériens et étrangers ont pris part à cette manifestation scientifique de deux jours, qui vise principalement l'amélioration de la prise en charge des patients souffrant d'allergies, a souligné le Dr Hocine Mansour Khodja, allergologue et président de l'Association algérienne de formation continue en allergologie pratique (AA.FOR.CAP), organisatrice de la rencontre. «Ce congrès permettra, notamment aux praticiens, d'approfondir et d'actualiser leurs connaissances en vue de la bonne conduite à tenir en matière préventive et de traitement d'urgence», a-t-il précisé. R. N.