La maison de la culture de Tizi Ouzou abrite du 11 au 13 mai un colloque sur Belaïd Aït Ali, un des pionniers de la littérature écrite amazighe, à l'initiative de la maison d'édition Tira, de la direction de la culture et du comité des activités culturelles et artistiques de la wilaya de Tizi Ouzou. Cette manifestation, patronnée par le ministère de la Culture, prévoit l'organisation d'une activité destinée à la promotion de la lecture publique, consistant en la mise en place d'un cercle de lecture au profit d'élèves d'établissements scolaires de la commune de Tizi Ouzou. Le livre d'une manière générale, et celui de tamazight en particulier, y sera également à l'honneur à travers des expositions montées par les maisons d'édition Tira, ENAG et Dar Khettab. Pour faire connaître la vie et l'œuvre de Belaïd Aït Ali, ce précurseur de la transcription de tamazight en caractères latins, les organisateurs ont programmé une série de conférences animées par des membres du Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA) et l'Institut national des langues et littérature amazighes. Considéré comme l'un des premiers à écrire dans sa langue maternelle pour la préserver des aléas de l'oralité, Belaïd Izarar, plus connu sous le nom de Belaïd Aït Ali, est né en 1909 au village Azru u Qellal, dans la commune Aïn El-Hammam, à une cinquantaine de km au sud-est de Tizi Ouzou. La littérature amazighe lui doit, entre autres, le roman Lwali N'wadrar (Le Saint Homme de la montagne), une série de nouvelles et un recueil de poèmes relatant, pour l'essentiel, sa vie d'errant, comme tous les troubadours de sa génération. Il meutt le 12 mai 1950 à l'ex-hôpital de Saint-Denis du Sig, dans l'Oranie, des suites d'une tuberculose qu'il a contractée au Maroc où il s'était installé, en 1947, chez son frère Mohand Saïd. R .C. /APS