Résumé de la 59e partie n Landru s'est constitué une sorte de fichier où il note toutes les femmes à la recherche d'une liaison. Sa nouvelle proie s'appelle Anne Collomb. Dans son carnet, il écrit, comme d'habitude : «deux allers pour Gambais, un seul retour pour Paris.» Si Anne Collomb avait accès au carnet, elle n'aurait pas manqué de demander des explications à Landru. Elle aurait pu même rebrousser chemin et mettre fin à la liaison. Mais hélas, c'est une femme très confiante qui suit le tueur en série. Et comme les autres victimes, elle est tuée, dépecée et enfournée dans une cuisinière… Cependant, pour la première fois, la famille d'une victime s'inquiète du sort de sa parente. Après une semaine de silence, on va porter plainte. «Ce n'est pas dans ses habitudes de disparaître sans laisser de traces !» Les policiers demandent le signalement de la jeune femme. — il nous faut aussi le signalement de l'homme avec qui elle est partie. — personne ne l'a vu… — et son nom ? — on ne le connaît pas… La police, qui a beaucoup à faire, ne pousse pas très loin les investigations. La nouvelle victime de Landru n'est pas recrutée par courrier. Il l'a rencontrée dans le métro. Il l'emmène dans un salon de thé. Bientôt, ils font connaissance. La jeune femme, qui s'appelle Andrée-Anne Babelay, n'a que dix-neuf ans. Elle n'est pas riche, mais très belle. Alors, il n'hésite pas à l'inviter dans sa maison. La maison plaît en effet à la jeune femme. Landru tombe amoureux et se comporte avec tendresse avec elle. Mais il a compris que s'il s'attache à cette fille, il devra renoncer à ses crimes. Des crimes qui lui apportent de l'argent et le font vivre ! La jeune fille subit donc le même sort que les autres victimes. De la fumée sort, cette nuit-là, de la cheminée de la maison de Gambais… Landru fait une pause de quelques jours puis il passe de nouveau à l'action. Cette fois-ci, c'est une femme que Landru a connue en 1915 mais qu'il a perdue de vue. En fait, la jeune femme s'appelait Célestine Buisson, elle a quarante-six ans, veuve et très méfiante. Elle a rencontré la première fois Landru mais elle a refusé de le suivre chez lui. Elle le revoit quand même au début du mois d'avril 1917. Elle l'a rencontré par hasard. Landru l'invite dans un salon de thé... puis l'invite à aller chez lui ! Cette fois, elle ne refuse pas, comme en 1915. Quand il lui propose le mariage, elle hésite. — j'ai envie de me ranger… Et quoi de mieux pour un homme qui veut se ranger que le mariage ! La jeune femme ne sait quoi répondre. — réfléchis et donne-moi vite une réponse ! Elle réfléchit et elle trouve que c'est également pour elle l'occasion de refaire sa vie. Elle consulte sa sœur et sa famille et leur dit : — je crois que j'ai trouvé l'homme de ma vie ! Oubliée la méfiance, oubliée la prudence. Le 12 avril 1917, elle part avec son futur époux. On ne la reverra plus… A suivre K. Noubi