Résumé de la 61e partie n Landru a une maîtresse qu'il entretient. Il n'a pas renoncé à ses crimes et il est prêt à en commettre d'autres. Mais le vent a tourné pour lui… Il a jusqu'ici agi dans l'impunité la plus totale, n'hésitant pas à massacrer et à brûler ses victimes. Dix femmes ont disparu, plus un adolescent, un garçon de 17 ans, fils de l'une des victimes. Si ces disparitions sont passées inaperçues, c'est avant tout en raison de la guerre. La famille d'une victime a porté plainte, mais la police n'a pas poussé loin ses investigations. En cette période, tout ce qui intéresse les autorités, c'est la recherche des espions, qui pullulaient, et des déserteurs… Or, avec la fin de la guerre, la police, qui a retrouvé ses effectifs, a désormais d'autres préoccupations. Les espions et les déserteurs ne constituant plus une priorité, on peut désormais partir à la chasse aux délinquants. Et des délinquants, Dieu sait qu'il y en a des centaines, à Paris. C'est mademoiselle Lacoste, sœur de Célestine Buisson qui, inquiète de ne pas revoir sa sœur, a écrit au maire de Gambais. Elle sait que sa sœur est venue habiter dans la commune, avec un certain Fremyet, qui devait l'épouser. Monsieur Fremyet, c'est bien sûr le nom d'emprunt avec lequel Landru s'est présenté à Célestine Buisson. Aussitôt la lettre reçue, le maire de Gambais enquête : il y a bien à l'endroit indiqué une maison mais il ne retrouve la trace d'aucun Fremyet ni de madame Buisson. La maison appartient à un certain monsieur Tric, qui l'a louée à un certain monsieur Dupont (un autre pseudonyme de Landru). Mais le maire de Gambais se rappelle qu'il a déjà reçu une lettre à propos de cette maison. La demande provenait de la famille Pillot, à propos de madame Anne-Collomb. Elle aussi est venue dans l'intention de se marier avec le locataire de la villa, et elle a aussi disparu sans laisser de traces. Le maire écrit à mademoiselle Lacoste pour la mettre en contact avec la sœur de madame Collomb. Les deux femmes donnent le signalement du suspect : un petit homme, chauve et barbu… mais qui possède un charme attractif…. On informe le maire de Gambais qui alerte aussitôt la police. C'est l'inspecteur Belin, qui s'est illustré dans l'arrestation de la bande à Bonnot, qui prend l'affaire en charge. Il commence par convoquer mademoiselle Lacoste, sœur de Célestine Buisson, qui a vu l'homme. Elle ne connaît pas son adresse à Paris, mais il lui semble qu'il y possède un appartement. En tout cas, la maison de Gambais, selon ses dire, il venait de l'acquérir. En rentrant chez elle, Mlle Lacoste pousse un petit cri : elle vient d'apercevoir Landru avec une femme. Le couple est entré dans un magasin de porcelaine. Elle court avertir l'inspecteur, mais le temps qu'il arrive, Landru et la femme ont disparu… L'inspecteur entre dans le magasin. — un couple vient d'entrer. L'homme est petit de taille, il est chauve et barbu… — l'homme vient d'acheter un service de porcelaine… Nous devons le livrer demain. L'inspecteur demande aussitôt s'il a donné son nom et son adresse. Le propriétaire consulte son carnet des commandes. — il s'agit de Lucien Guillet… Il habite au 76, rue Rochechouart. A suivre K. Noubi