Résumé de la 11e partie n Landru est un homme sans scrupules et un dangereux criminel, mais c'est un homme très affectueux avec sa femme et ses enfants. Encore une nouvelle victime. En fait Landru s'est constitué une sorte de fichier où il note toutes les femmes à la recherche d'une liaison. Il y a les lettres qu'il écrit lui-même, mais il y aussi celles de femmes esseulées, qui recherchent une âme sœur. Il note le nom, l'adresse, l'âge, et surtout, quand elle est spécifiée, la fortune. Il prend donc sa plume et écrit. La dame s'appelle Anne Collomb. Elle a quarante-quatre ans, elle est secrétaire dans une compagnie d'assurances et, avec la guerre, elle a perdu son mari. Le plus intéressant, c'est qu'elle a huit mille francs d'économie. C'est toujours bon – en cette période de guerre – à prendre… Comme d'autres victimes, elle est un peu déçue par le physique de Landru. Mais il se dégage quelque chose de magique de ce personnage. — Je vous invite dans ma nouvelle maison de Gambais… — Je ne sais pas si je saurais y aller avec vous ! Landru marque sa déception. — Et pourquoi ? — Nous nous connaissons à peine ! — Ce sera l'occasion de faire plus ample connaissance ! Et il ajoute. — Je serais heureux de refaire ma vie avec vous ! Anne Collomb accepte de se rendre chez Landru qui, bien sûr, se cache sous un faux nom. Elle prend la précaution d'en parler à sa famille, qui l'incite à la prudence. —Il veut sûrement ton argent ! Le 27 décembre 1915, Landru l'invite à fêter le nouvel an chez lui. — Ce sera charmant, nous ferons tous les deux des projets d'avenir ! Dans le carnet où il note ses dépenses, Landru marque comme d'habitude : deux allers pour Gambais, un seul retour pour Paris. Si Anne Collomb avait accès au carnet, elle n'aurait pas manqué de demander des explications à Landru. Elle aurait pu même rebrousser chemin et mettre fin à la liaison. Mais hélas, c'est une femme très confiante qui suit le criminel en série. Et comme les autres victimes, elle est tuée, dépecée et enfournée dans une cuisinière… Cependant, pour la première fois, la famille d'une victime s'inquiète du sort de sa parente. Après une semaine, on va porter plainte. «Ce n'est pas dans ses habitudes de disparaître, sans laisser de traces !» Les policiers demandent le signalement de la jeune femme. — Il nous faut aussi le signalement de l'homme avec qui elle est parti. — Personne ne l'a vu… — Et son nom ? — On ne le connaît pas… La police, qui a beaucoup à faire, ne pousse pas très loin ses investigations. (à suivre...)