Deux policiers chinois ont été arrêtés pour avoir extorqué par la torture la confession d'un crime ayant envoyé en prison un innocent il y a 11 ans. L'homme a été accusé en 1999 d'un meurtre d'un autre chinois avec lequel il s'était disputé. Un cadavre décapité était censé être celui de sa victime. Mais la victime présumée a resurgi le 30 avril dans son village du Henan (centre). Libéré cette semaine, le désormais ex-condamné, 57 ans, a expliqué comment les policiers l'avaient battu et privé de sommeil pendant un mois pour le forcer à reconnaître sa culpabilité et apprendre par cœur une confession. Initialement condamné à mort, il a vu sa peine commuée en 29 ans de prison. Il a expliqué ne pas avoir fait appel par peur de nouveaux mauvais traitements. Cet homme, dont la famille a éclaté pendant son incarcération, a reçu ce jeudi quelque 75 000 euros de dommages et intérêt pour sa détention abusive, a indiqué l'agence Chine Nouvelle. Récemment, également dans le Henan, un chef local de la police et son adjoint ont dû démissionner après la mort en février d'un suspect en détention, victime de tortures selon ses proches.