Projet n Une étude devant permettre la mise en place d'une banque de données sur les produits cosmétiques contrefaits a été lancée par la direction du commerce de la wilaya de Ghardaïa. Elle permet d'inventorier les produits cosmétiques contrefaits nationaux ou en provenance de l'étranger et en vente sur le marché local afin de contribuer à la création d'une banque de données nationale sur ces produits souvent qualifiés «de dangereux et cédés à bas prix», a expliqué le directeur du commerce de la wilaya de Ghardaïa. Des investigations menées par les agents de la qualité ont permis de déceler une trentaine de produits cosmétiques contrefaits de différentes marques nationales et étrangères en vente dans la wilaya, a signalé le même responsable. «Il est difficile d'identifier à première vue les produits contrefaits», a-t-il reconnu, affirmant que leur détection requiert une certaine connaissance et une formation pour dissocier le vrai produit du faux. Dans ce sens, le premier responsable de la direction du commerce de la wilaya a indiqué qu'un cycle de formation a été organisé par le ministère du Commerce pour permettre aux agents de la qualité de se former sur les méthodes de détection des produits contrefaits. Devenus un véritable fléau en perpétuelle évolution, les champs de la contrefaçon ont touché l'ensemble des secteurs : des produits alimentaires jusqu'aux cosmétiques, les pièces détachées de véhicules ainsi que des médicaments et matériel médical menaçant ainsi la santé du consommateur ou autres utilisateurs, regrettent des spécialistes de la lutte contre la contrefaçon. Le secteur le plus affecté dans la wilaya de Ghardaïa est celui des cosmétiques et des huiles de beauté, allant des déodorants aux crèmes en passant par les lotions, dont les emballages ressemblent étrangement, à s'y tromper, aux produits d'origine, selon les mêmes spécialistes. Une autre étude sur les plantes et huiles médicinales a été réalisée par les agents du secteur du commerce de la wilaya de Ghardaïa. Des journées de sensibilisation et d'information ont été organisées par la direction du commerce pour permettre aux consommateurs de dissocier le vrai produit du faux. Pour rappel, pas moins d'un parfum sur deux vendus en Algérie provient de la contrefaçon. Près de la moitié des produits cosmétiques commercialisés en Algérie ne sont pas conformes aux normes requises. Selon les chiffres du ministère du Commerce, plus de 45% des produits cosmétiques vendus en Algérie sont contrefaits ou périmés. R. L. / APS